Marine Tondelier dénonce « une humiliation » de « l’État colonial »

Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, sur franceinfo mardi 14 mai dénonce «une humiliation » de « l’État colonial » en Nouvelle-Calédonie, alors que l’agglomération de Nouméa est en proie à de vives tensions depuis lundi soir.

Des violences ont eu lieu alors qu’une révision constitutionnelle sensible relative à l’élargissement du corps électoral spécifique au vote provincial était examinée à Paris par l’Assemblée nationale. Elle « regret » ce « épidémie de violence« , mais dénonce un « manipulation électorale« , tandis que ce  » nCela ne peut se faire que par un consensus local. »

Situation toujours tendue

La situation reste toujours tendue à Nouméa : le Haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie affirme que «de graves troubles à l’ordre public persistent à Nouméa et dans les villes voisines« .

A La Coulée, près de la commune du Mont-Dore, des affrontements ponctuels ont eu lieu en fin d’après-midi entre des jeunes et les forces de l’ordre. Les gendarmes ont été visés par des projectiles, avant de répondre par des grenades lacrymogènes. Depuis le début de l’après-midi, les habitants du quartier n’ont plus accès à l’eau du robinet en raison d’une canalisation volontairement cassée. Une centaine d’habitants sont regroupés pour réaliser un barrage filtrant à l’entrée de la presqu’île d’Ouémo, ne laissant passer que les habitants du quartier de la commune de Nouméa, racontent les organisateurs à Nouvelle-Calédonie La 1ère.

Pour prévenir de nouvelles violences, des mesures ont été prises. Les rassemblements sur la voie publique et dans les lieux publics sont interdits à Nouméa, Dumbéa, Le Mont-Dore et Païta jusqu’à jeudi 16h (heure locale). Un couvre-feu est également décrété pour la nuit prochaine, du mardi 18 heures au mercredi 6 heures du matin dans ces mêmes communes.