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Marine Le Pen pose ses conditions pour un débat avec Emmanuel Macron, elle ne « se montre pas », assure Jean-Philippe Tanguy

Selon le député RN, puisque le président « sort de son rôle d’arbitre de la nation » en soutenant la candidate Valérie Hayer, en difficulté dans les sondages, il est légitime qu’il remette en jeu son mandat.

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Jean-Philippe Tanguy, député Rassemblement National ;  17 mai 2024 sur franceinfo.  (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

« Il ne s’agit absolument pas de fuir », réfute vendredi 17 mai sur franceinfo, le député Rassemblement national Jean-Philippe Tanguy au sujet de la condition posée par la patronne de son groupe, Marine Le Pen, pour un débat avec Emmanuel Macron. L’ancienne candidate à la présidentielle assure qu’elle est prête à débattre avant les élections européennes si le président le met en place. « sur la table sa démission ou la dissolution de l’Assemblée ».

« Marine Le Pen est en politique depuis quinze ans, elle n’a jamais refusé un seul débat »insiste Jean-Philippe Tanguy. « C’est la jurisprudence du général de Gaulle », appuie la présidente déléguée du groupe RN à l’Assemblée nationale. Il cite le « non » au référendum de 1969 et la démission du général.

« Lorsque le président de la République quitte son rôle d’arbitre de la nation, au-dessus des partis, il doit peser soit sa démission personnelle – son mandat de président de la République –, soit sa dissolution. »

Jean-Philippe Tanguy, député RN

sur franceinfo

« M. Macron veut absolument participer à cette élection parce que Mme Hayer », la tête de liste du camp présidentiel, « n’arrive pas à percer et perd du terrain dans les sondages », souligne-t-il. La possibilité d’un débat entre les deux finalistes des élections présidentielles de 2017 et 2022 a été évoquée dans la presse ces derniers jours, sans que le président ne commente publiquement cette idée.

Dans le dernier sondage Ipsos pour Radio France et Le Parisien, publié mercredi, Valérie Hayer arrive loin derrière la tête de liste RN, Jordan Bardella. Il se stabilise à 16% des intentions de vote. Le président du RN a fait presque deux fois mieux, avec 31 %, soit un point de moins qu’en avril.

Ray Richard

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