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Marine Le Pen menace de censure si Eric Dupond-Moretti ou Xavier Bertrand sont nommés


Dans une interview avec Parisien, Le chef de file des députés RN affirme que l’équipe en cours de constitution n’est pas « un gouvernement de cohabitation », mais de « compatibilité macroniste ».

Son avertissement est un premier avertissement. Face à Michel Barnier, qui n’a toujours pas finalisé la composition du gouvernement, deux semaines après le long processus de sa nomination, Marine Le Pen hausse le ton dans une interview à parisien publié mercredi. Si le chef des députés RN reconnaît que la formation d’une équipe « autour d’un premier ministre issu de la force politique (Les Républicains, NDLR) « plus ou moins le plus faible de l’Assemblée n’attire pas les foules »et que le « La façon dont les LR se vantent ne doit pas faciliter la tâche à Michel Barnier »elle met son veto à certains profils « candidats ministériels».

Se classant au sommet de ses critères « Traiter correctement les électeurs du RN »et les groupes parlementaires « d’une manière courtoise et républicaine »elle refuse de nommer le ministre de la Justice démissionnaire, Éric Dupond-Moretti. Qui « fait un doigt d’honneur à l’opposition et insulte copieusement tous ceux qui ont le malheur de ne pas être d’accord avec lui »Le même refus a été émis à l’encontre du président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, qu’elle avait déjà éconduit quand Emmanuel Macron peinait à trouver un successeur à Gabriel Attal.

« D’énormes problèmes… »

Dans le cas où l’une de ces deux personnalités entre au gouvernement, « Cela nous causerait d’énormes problèmes… »« Je ne suis pas sûr que le Rassemblement national soit un organe de décision, mais je ne suis pas sûr que le Rassemblement national soit un organe de décision, prévient Marine Le Pen, agitant la menace d’une motion de censure. Avec ses 126 députés à la Chambre basse, la dirigeante nationaliste s’est érigée en arbitre du jeu politique puisqu’elle n’a pas exclu la venue de Michel Barnier rue de Varenne, début septembre. De quoi rendre le Rassemblement national, bien que loin d’une majorité absolue, indispensable à la survie de tout gouvernement. »

Alors que le Palais de l’Élysée représente une « exiger la coexistence » Dans sa nouvelle relation avec Matignon, l’ancienne candidate à la présidentielle estime que le futur gouvernement n’est pas « de cohabitation ». Mais « Compatibilité macroniste »grince le député du Pas-de-Calais, qui n’est pas « dupé par rien ». Elle « n’oublie pas » que « La moitié des députés LR ont été élus grâce à l’absence d’un candidat macroniste au premier tour des législatives ». Et que les LR refusent de censurer Emmanuel Macron depuis 2017, même « quand le sérieux budgétaire était en question ».

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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