Marine Le Pen désavoue la députée RN qui estime que les postes ministériels devraient être occupés par des « franco-français »
Suite à la déclaration polémique du député sortant RN Roger Chudeau sur Najat Vallaud-Belkacem, Marine Le Pen a estimé que «jeOrdan Bardella ne laissera pas les choses telles qu’elles sont»sans toutefois dire si Roger Chudeau sera désinvesti par le RN pour les législatives.
Au Rassemblement national (RN), nouvelle polémique autour de la double nationalité. Le député sortant Roger Chudeau a estimé jeudi soir sur BFMTV qu’un membre du gouvernement ne pouvait pas être binational car cela posait un problème « problème de double fidélité »prenant l’exemple de l’ancienne ministre de l’Éducation Najat Vallaud-Belkacem. « Je pense que c’était une erreur (…) les postes ministériels doivent être occupés par des Franco-Français, tout simplement »il a insisté.
Quelques minutes après cette déclaration, Najat Vallaud-Belkacem interpellait Emmanuel Macron sur X (ex-Twitter) : « Est-ce que vous approuvez cela ? ». Le député PS Boris Vallaud, époux de l’ancienne ministre, a évoqué une « gros mensonge. Gros menteur ». « Elle est la meilleure de la République et vous êtes sa honte »il a continué. La présidente sortante de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet a, pour sa part, estimé que « le vrai visage du RN est toujours là : un racisme décomplexé, un tri entre les Français ».
Face à la polémique grandissante, le député RN a fait marche arrière au petit matin sur X en nuançant sa déclaration. « avis strictement personnel, et n’engage en rien le RN ».
Ce vendredi matin sur CNews, Marine Le Pen a désavoué l’homme de 74 ans. « Je suis un peu étonné que notre collègue puisse exprimer une opinion qui lui est personnelle et qui est totalement contraire au projet du rassemblement national »dit-elle. « Je pense que Jordan Bardella ne laissera pas les choses telles qu’elles sont »a-t-elle ajouté, sans préciser si Roger Chudeau sera désinvesti par le RN pour les législatives. Un coup dur pour le « Monsieur Éducation » du RN à qui le ministère de l’Éducation nationale semblait promis en cas de cohabitation Macron-Bardella. De son côté, Gabriel Attal voyait dans cet épisode un héritage du « Front national de Jean-Marie Le Pen » pour qui « Un binational est un métis, corruptible et déloyal ».