Marine Le Pen de nouveau condamnée en appel pour diffamation contre la Cimade
La cour d’appel de Paris a confirmé mercredi l’amende de 500 euros avec sursis prononcée contre Marine Le Pen pour diffamation contre la Cimade, association d’aide aux migrants, qu’elle avait accusée d’avoir organisé « la filière d’immigration clandestine des Comores » vers Mayotte.
Le chef du Rassemblement national (RN) avait accusé les associations humanitaires d’être « parfois » « complices de passeurs », lors d’une interview diffusée sur BFMTV en janvier 2022.
Déclarations prononcées lors de l’élection présidentielle de 2022
A la question « les associations humanitaires sont-elles complices du délit d’entrée ? », Marine Le Pen, alors candidate à l’élection présidentielle d’avril 2022, répond : « Parfois oui. Elles sont même complices des passeurs, oui, parfois. » Elle vise alors directement la Cimade, association engagée dans la lutte contre la xénophobie et l’exclusion des immigrés, pour ses actions à Mayotte.
« La Cimade organise en réalité la filière d’immigration clandestine depuis les Comores » vers Mayotte, a-t-elle ajouté. Elle a enfin pointé du doigt les subventions versées aux associations, appelant à cesser de verser des subventions « à des gens qui organisent quelque chose d’illégal ».
« Les limites de la liberté d’expression ont été franchies »
En première instance, en octobre 2023, elle a été reconnue coupable de diffamation publique à l’encontre d’une personne, la justice estimant que les propos avaient « dépassé le degré d’exagération possible dans le contexte dans lequel ils avaient été tenus » et que « les limites de la liberté d’expression (avaient) été franchies ».
Marine Le Pen doit être jugée à partir du 30 septembre avec 26 autres personnes et le RN devant le tribunal correctionnel de Paris, pour des soupçons de détournement de fonds publics européens.
europe1 Fr