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Marine Le Pen condamnée en appel pour diffamation contre la Cimade

Marine Le Pen condamnée en appel pour diffamation contre la Cimade

« Complices des passeurs » : la cour d’appel de Paris a confirmé mercredi l’amende de 500 euros avec sursis prononcée contre Marine Le Pen pour diffamation contre la Cimade, association d’aide aux migrants, qu’elle avait accusée d’avoir organisé « la filière d’immigration clandestine des Comores » vers Mayotte.

En première instance, en octobre 2023, elle avait été reconnue coupable de diffamation publique envers un particulier, la justice estimant que les propos avaient « dépassé la dose possible d’exagération dans le contexte dans lequel ils avaient été tenus » et que les limites de la liberté d’expression avaient été franchies.

« Les gens qui organisent quelque chose d’illégal »

La cheffe de file des députés du Rassemblement national avait accusé les associations humanitaires d’être « parfois » « complices des passeurs », lors d’une interview diffusée sur BFM TV en janvier 2022. A la question « les associations humanitaires sont-elles complices du délit d’entrée ? », elle avait répondu : « Parfois oui. Elles sont même complices des passeurs, oui, parfois. »

Elle a ensuite directement visé la Cimade, association engagée dans la lutte contre la xénophobie et l’exclusion des immigrés, pour ses actions à Mayotte. « La Cimade organise en réalité la filière d’immigration clandestine depuis les Comores » vers Mayotte, a-t-elle déclaré.

Elle a enfin pointé du doigt les subventions versées aux associations, appelant à cesser de verser des subventions « à des gens qui organisent quelque chose d’illégal ».

Un autre procès à la fin du mois de septembre

Mme Le Pen doit être jugée à partir du 30 septembre avec 26 autres personnes et le RN devant le tribunal correctionnel de Paris, pour des soupçons de détournement de fonds publics européens.

Parmi les prévenus figurent Marine Le Pen, Louis Aliot, aujourd’hui vice-président du RN, l’ancien numéro 2 du parti Bruno Gollnisch, et le député et porte-parole du RN Julien Odoul. Jordan Bardella n’avait pas été mis en cause par l’enquête ouverte en mars 2015.

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