Marine Le Pen affiche ainsi une nette progression par rapport au même sondage réalisé par l’Ifop en mars 2023. Elle enregistrait alors 29% d’intentions de vote, contre 26% pour l’ancien Premier ministre d’Emmanuel Macron et 17% pour le leader de La La France insoumise. « Il n’y a pas d’hypothèse où il n’a pas 10 points d’avance sur le deuxième », analyse le directeur de l’Ifop Frédéric Dabi. « Ce qui frappe, c’est le côté fourre-tout chez les cadres, les retraités, (…) il a homogénéisé sa base », a-t-il expliqué. A noter que dans cette hypothèse, Laurent Wauquiez pour LR n’obtiendrait que 5% (stable sur un an).
Bardella toujours aussi haut
L’institut de sondage a également testé Gabriel Attal, Bruno Le Maire et Gérald Darmanin pour le camp macroniste. Toujours avec une gauche dispersée (PCF, LFI, PS et Écologistes), le premier obtiendrait 20 % des voix (19 % en octobre 2023), le second 14 % (18 %) et le dernier 12 % (16 %). Toujours dans cette configuration, l’extrême droite (RN, Éric Zemmour, Nicolas Dupont-Aignan et Jean Lassalle) cumulerait dans son ensemble entre 44 % et 46,5 % des voix au premier tour.
Cette étude montre aussi que le président du RN et actuelle tête de liste européenne, Jordan Bardella, ferait presque aussi bien que son mentor, avec 33 % des voix contre Édouard Philippe et 30 % contre Gabriel Attal. L’Ifop envisageait également une candidature de François Hollande, sans celle des écologistes mais avec Fabien Roussel et Jean-Luc Mélenchon qui l’amènerait à 8% des voix.
Victoire au deuxième tour
Si François Ruffin prenait la place de Jean-Luc Mélenchon – face aux candidats PCF, PS et Écologiste – il obtiendrait pour sa part 7% des voix. Dans l’hypothèse d’un second tour émanant de ces premiers tours fictifs, Marine Le Pen l’emporterait dans tous les cas même si son score se situe dans la marge d’erreur de 3,1% (51% contre Édouard Philippe, 53% contre Gabriel Attal). Jordan Bardella serait à égalité avec le maire du Havre (50%).
