La triple candidate malheureuse à la présidentielle encourt notamment une sanction d’inéligibilité qui pourrait l’empêcher d’être candidate à la prochaine élection présidentielle.
Publié
Mis à jour
Temps de lecture : 2 minutes
Des explications particulièrement attendues. Marine Le Pen est au tribunal depuis trois jours. La chef de file des députés RN est interrogée, pour la première fois, à partir de lundi 14 octobre après-midi par le tribunal correctionnel de Paris, dans le procès des assistants parlementaires européens du FN, pour des soupçons d’emploi fictif d’assistants parlementaires, qu’elle conteste formellement. .
Le leader d’extrême droite est soupçonné d’avoir mis en place un système de détournement de fonds européens. L’enjeu de cette audience est de taille pour la leader de l’extrême droite, qui encourt une peine de prison, une lourde amende et surtout une peine d’inéligibilité de cinq à dix ans, de nature à entraver ses ambitions présidentielles pour 2027. D’ici mercredi , Marine le Pen va donc tenter de convaincre les juges de sa bonne foi et le ton s’annonce incisif, voire rude, malgré le calme affiché à l’ouverture du procès.
Au premier jour du procès, il y a quinze jours, Marine le Pen, souriante, se disait « serein et prêt à répondre à toutes les questions du tribunal ». Deux jours plus tard, changement de ton avec une première déclaration au bar où le leader du RN débute une heure de spectacle en abordant un dossier politiquement coloré. Jeudi dernier, nouvelle accusation cette fois contre le président du tribunal avec une interview au journal Le point dénoncer « un ton de partialité » chez le juge.
C’est donc une Marine le Pen en colère qui s’apprête à passer trois jours sur le grill, sans doute aussi agacée par la défense approximative des autres prévenus jusqu’à présent. Un ancien assistant parlementaire qui reconnaît avoir été « équilibré » d’un contrat à l’autre, l’ancien député européen Fernand le Rachinel qui avoue « à l’époque, c’était comme ça, plus libre », jejusqu’à cet aveu de son ancien collègue Bruno Gollnisch : « Quand nous en avons eu l’occasion, nous avons essayé de concilier le droit avec les faits« .
Ces derniers jours, Marine le Pen a beaucoup travaillé avec son avocat pour comprendre le dossier par cœur, nous raconte son entourage. Elle souhaite pouvoir répondre à toutes les questions à la barre. Depuis plusieurs semaines, les proches de la leader des députés RN répètent qu’elle a beaucoup à dire et de nouveaux éléments à apporter au tribunal. Sa défense s’articulera autour de deux axes qu’elle a établis : ce procès a lieu parce que la justice connaît mal le fonctionnement des partis politiques français, et aucun des prévenus dans cette affaire ne s’est enrichi personnellement.
Marine Le Pen est sûre de sa bonne foi, à la fois sereine et combative, confie l’eurodéputé Alexandre Varaut, porte-parole du parti dans ce procès. Un proche conclut : « Ces trois jours d’audience sont un moment important pour elle comme pour la vie politique française. Car même si personne au RN ne veut y croire, en cas de condamnation, la justice peut empêcher Marine Le Pen de se présenter à la prochaine présidentielle. «