Tirs à 3 points en dribble, layups après une feinte qui a mystifié le défenseur adverse, tirs à mi-distance sur un pied… La tireuse française a tout fait à la « Mannschaft », souriant beaucoup sur le terrain après ses réussites. Signe que ses émotions lui ont permis de tenter des choses qu’elle seule peut réaliser.
« C’est plus facile pour nous quand elle marque des points »rit Gabby Williams. « Quand elle joue comme ça, elle attire les défenses et ça nous ouvre tous les espaces. Quand on voit un moment fort de Marine, ça nous donne beaucoup d’énergie aussi. Elle s’est concentrée sur sa défense cet été, elle sait que c’est ce qu’il faut pour gagner. Quand elle joue des deux côtés du terrain comme ça, c’est l’une des meilleures joueuses du monde ! »
Un rôle de dynamite pleinement accepté
Comme pour les Bleus face au Canada, le plan de jeu était clair pour les joueurs de Jean-Aimé Toupane contre l’Allemagne : défendre haut et fort pour exploiter les faiblesses de l’adversaire dans le retrait défensif.
« Nous avions le sentiment que nous pouvions aller de l’avant » confirme Marine Johannès. « On a vu leurs faiblesses, on savait qu’on pouvait insister sur le repli (défensif). On a annoncé beaucoup moins de systèmes, par rapport à d’habitude, on a voulu jouer beaucoup de transitions. Pour rester dans le rythme, sans annonces. On a bien suivi les consignes. »
Avec le natif de Lisieux toujours dans ce rôle de « super sub », seconde lame qui vient après l’impact défensif du cinq de départ, pour dynamiter les équipes adverses. Avec une grande liberté.
« Elle a accepté son rôle » conclut Jean-Aimé Toupane. « C’est un long « processus ». On s’est rencontré il y a deux ou trois ans. On échange. Ça n’a pas toujours été facile dans le contexte que tu connais. C’est une fille intelligente, qui a compris l’intérêt collectif d’abord. Ce n’est pas un projet personnel. Quand elle est à ce niveau-là… »
Crédit photo : FIBA