Margot Chevrier fait partie des 92 athlètes français sélectionnés pour les épreuves d’athlétisme aux Jeux de Paris, après s’être fracturée la cheville lors des Championnats du monde en salle le 2 mars.
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Son départ du tartan sur civière, masque à oxygène sur la bouche, avait laissé des traces sur l’athlétisme français lors des derniers Championnats du monde en salle, à Glasgow le 2 mars dernier. Cinq mois après sa grave blessure, Margot Chevrier a déjà réussi une grande partie de son contre-la-montre puisque la perchiste a été sélectionnée pour les Jeux olympiques. Le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) a annoncé, dimanche 7 juillet, la sélection pour les épreuves d’athlétisme avec 92 participants, dont Chevrier. Les têtes d’affiche de l’athlétisme français comme Kévin Mayer, Rénelle Lamote et Mélina Robert-Michon, ainsi que les prometteuses Cyréna Samba-Mayela et Sasha Zhoya sont toutes présentes. En revanche, sans surprise, Renaud Lavillenie, qui n’a pas réalisé les minimas, ne sera pas à l’épreuve olympique.
Margot Chevrier revient de loin. Et alors qu’elle arrivera au Stade de France sans aucune garantie ni référence récente lundi 5 août, la perchiste de 24 ans a déjà réussi son pari. Victime d’une fracture ouverte de la cheville lors des Championnats du monde en salle, son rêve d’une première participation aux Jeux olympiques semblait s’être envolé. Mais à force de persévérance – la native de Nice avait expliqué « comme les défis« -, Chevrier a convaincu les autorités sportives olympiques françaises d’accepter sa candidature. Avec le 18e meilleur palmarès de l’année (un saut à 4,66 m mi-février lors des championnats de France en salle), elle aura fort à faire pour se rapprocher des meilleures. Mais l’essentiel est déjà ailleurs.
Outre Margot Chevrier, l’une des incertitudes de la liste était la présence ou non de Mehdi Frère. Le marathonien figure finalement sur la liste des sélectionnés pour les Jeux olympiques, alors que la Fédération française d’athlétisme avait initialement repoussé son annonce concernant les athlètes retenus pour le marathon olympique. Frère était surveillé de près par l’Unité d’intégrité de l’athlétisme (AIU) pour trois manquements à l’obligation de géolocalisation des athlètes en un an. Suspendu provisoirement, il n’avait pas pu participer au semi-marathon des Championnats d’Europe de Rome en juin dernier.
A noter qu’aucun sprinteur masculin n’a été retenu pour le 100 mètres, souvent considéré comme l’épreuve phare des JO en athlétisme. Une première depuis 1932 pour la France. Les Bleus tenteront de faire mieux qu’aux derniers JO de Tokyo, où seul Kevin Mayer avait décroché une médaille, en argent, au décathlon.