Maréchal appelle à voter pour les candidats soutenus par le RN et s’oppose à Zemmour

Nouveau séisme à droite : la candidate de la Reconquête aux élections européennes, Marion Maréchal, a appelé mercredi à voter pour les candidats soutenus par le Rassemblement national lors des élections législatives anticipées, dénonçant la « triple faute » d’Eric Zemmour qui souhaite présenter des candidats de la Reconquête face au RN.

« Présenter des candidats de la Reconquête dans les circonscriptions législatives, c’est prendre le risque infini de gagner des députés macronistes ou d’extrême gauche »a-t-elle déclaré lors d’un point de presse, refusant de « participer à un énième partage des droits » et enregistrant une rupture avec le président de son parti, Eric Zemmour, sans annoncer qu’elle quittait Reconquête.

Les dissensions entre M. Zemmour, qui a multiplié les attaques contre le RN, et Mme Maréchal, plus encline à l’ouverture, avaient animé les derniers jours, jusqu’à l’abandon des négociations entre la Reconquête et le parti de la flamme mardi.

«Nous refusons le principe des candidatures divisionnaires», contre l’alliance conclue entre le patron républicain exclu Eric Ciotti et le Rassemblement national, a lancé Mme Maréchal mercredi. Elle était accompagnée de Guillaume Peltier, Nicolas Bay et Laurence Trochu, tous élus députés européens de la Reconquête dimanche.

« Eric Zemmour a décidé, malgré notre opposition, de présenter un maximum de candidats contre cette coalition de droite partout en France, prenant ainsi le risque de perdre cet espoir inédit de battre Emmanuel Macron et l’extrême gauche »a-t-elle détaillé.

Le président du RN Jordan Bardella, grand vainqueur des européennes, a salué « une déclaration responsable qui va dans le sens d’une dynamique patriotique pour vaincre et agir demain »dans un message posté sur X.

La veille, il s’en était pris de plein fouet à Eric Zemmour, estimant que « les invectives qu’il a multipliées à l’encontre du Rassemblement national et les positions parfois très excessives qu’il peut prendre ont rendu caduques les conditions d’un accord ».