Conseillé par Elon Musk, Donald Trump a annoncé les premières nominations de son futur gouvernement. Le Républicain place ses proches.
A peine élu et avant même de rejoindre officiellement la Maison Blanche (sa cérémonie d’investiture aura lieu le 25 janvier 2025), Donald Trump dessine les contours de son futur gouvernement, en nommant des loyalistes à des postes clés. Selon le « New York Times », le futur président envisagerait de nommer l’influent sénateur de Floride Marco Rubio, 53 ans, au poste de secrétaire d’État.
Marco Rubio avait déjà été pressenti pour devenir le candidat républicain à la vice-présidence avant que Trump ne lui préfère JD Vance. Mais si cette nomination est confirmée, cela marquerait un revirement spectaculaire de la part de Marco Rubio, qui, en 2016, alors qu’il affrontait Donald Trump lors des primaires républicaines, avait qualifié le milliardaire d’« arnaqueur » et de « personne la plus vulgaire ». qui a jamais aspiré à la présidence.
Cependant, le sénateur d’origine cubaine, vice-président de la commission sénatoriale du renseignement, a déclaré la semaine dernière sur CNN qu’il était « toujours intéressé à servir ce pays ».
Elise Stefanik aux Nations Unies
Donald Trump a également choisi Elise Stefanik, une représentante de l’État de New York âgée de 40 ans, au poste d’ambassadrice des États-Unis auprès de l’ONU. « Elise est une combattante pour l’Amérique avant tout, incroyablement forte, tenace et intelligente », a expliqué celui qui s’apprête à revenir à la Maison Blanche en janvier.
Élue au Congrès en 2014 à seulement 30 ans, Elise Stefanik s’est progressivement imposée parmi les plus ardentes soutiens de Donald Trump. Elle a fait la une des journaux nationaux pour sa défense impétueuse du président lors de sa première procédure de destitution en 2019, puis a refusé de certifier l’élection présidentielle remportée en 2020 par Joe Biden.
Plus récemment, en décembre 2023, elle a été la protagoniste d’une séquence devenue virale sur les réseaux sociaux, où on la voit interroger de manière extrêmement tendue Claudine Gay, la présidente de l’université Harvard, à propos de slogans pro-palestiniens entendus sur le campus. Claudine Gay démissionne alors. Elise Stefanik avait alors accusé mi-octobre l’ONU de « croupir dans l’antisémitisme ». Sa nomination devrait satisfaire Israël.
De nombreux proches occupant des postes clés
Donald Trump a également annoncé qu’il confierait la question brûlante du contrôle de l’immigration aux frontières à Tom Homan, un partisan de la ligne dure. Ce dernier sera chargé de mettre en œuvre la promesse du candidat de mener la plus grande opération d’expulsion de migrants illégaux de l’histoire des Etats-Unis.
Un autre « faucon », le représentant de Floride et ancien combattant des forces spéciales Michael Waltz, sera nommé au poste crucial de conseiller à la sécurité nationale, ont annoncé lundi le Washington Post et le Wall Street Journal.
Le président élu a également nommé Lee Zeldin, un autre de ses amis proches, à la tête de l’Agence de protection de l’environnement (EPA). « Il veillera à ce que des décisions de déréglementation rapides et équitables soient prises, qui renforceront la force des entreprises américaines, tout en maintenant les normes environnementales les plus élevées », a expliqué le futur président républicain.
Le vainqueur de l’élection présidentielle devrait enfin nommer Stephen Miller directeur adjoint de son bureau, l’un de ses proches conseillers depuis sa première campagne réussie à la Maison Blanche.
Le 45e et bientôt 47e président américain a procédé jeudi à sa première nomination majeure en choisissant une femme, Susie Wiles, à la tête de son cabinet. Ce dernier a été l’artisan de la campagne électorale victorieuse du Républicain, qui a remporté 312 grands électeurs contre 226 pour Kamala Harris, et semble en passe de détenir la majorité du suffrage populaire.
Elon Musk comme chef d’orchestre
Selon plusieurs sources auprès de CNN, Elon Musk exercerait une « influence considérable » dans le choix des candidats du prochain gouvernement Trump. Le milliardaire de la technologie a été aperçu à Palm Beach presque tous les jours depuis que le républicain a remporté les élections la semaine dernière, restant aux côtés du candidat vainqueur lorsque les dirigeants du monde l’appelaient pour le féliciter. Le patron de Tesla, SpaceX et X aurait surtout « clairement indiqué sa préférence pour certains rôles ».
Elon Musk a également publiquement soutenu la candidature de Rick Scott dans la lutte pour la direction du Sénat républicain. En revanche, plusieurs sources indiquent qu’il est peu probable que le milliardaire lui-même obtienne un poste dans l’administration Trump compte tenu de ses fonctions de chef d’entreprise. « Il semble plus plausible qu’il soit nommé à un comité de haut niveau, où il aurait toujours un accès énorme, mais ne serait pas soumis aux règles d’éthique du gouvernement, qui l’obligeraient à céder ses actifs ou à les placer dans une fiducie aveugle pour éviter les conflits d’intérêts », analysent nos confrères.
Quant à l’éphémère candidat Robert F. Kennedy Jr., ce dernier serait, selon une source à Reuters, chargé « d’étudier les CV des candidats aux postes les plus importants dans les agences de santé », dont le ministère de la Santé et Services à la personne. Services sociaux et Food and Drug Administration.
Donald Trump a démontré sa volonté de contourner les laborieux processus de confirmation, par les sénateurs, des personnes qu’il nomme, malgré le fait que les républicains aient repris le contrôle de la chambre haute du Congrès.