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Divertissement

DOSSIER. Cancer : « Une véritable épidémie »… l’inquiétante hausse des cas chez les moins de 50 ans

l’essentiel
De plus en plus de personnes de moins de 50 ans sont touchées par le cancer, comme l’illustre le cas récent de la princesse Kate Middleton. Même si les statistiques montrent une augmentation significative des cas dans cette tranche d’âge, le phénomène reste largement mystérieux.

L’annonce du cancer de la princesse Kate Middleton, en plus de provoquer une onde de choc médiatique, a mis en lumière un phénomène largement mystérieux : l’augmentation des cas de cancer chez les moins de 50 ans.

Car, sans qu’on comprenne bien pourquoi, les personnes de cette tranche d’âge sont, depuis plusieurs décennies, de plus en plus touchées par cette maladie. Il s’agit d’une véritable « épidémie » chez les moins de 50 ans, résume le cancérologue Shivan Sivakumar, chercheur à l’université de Birmingham.

28% de décès en plus en trente ans

Selon une étude publiée par la revue spécialisée BMJ Oncologie en 2023, le taux de cancer chez les moins de 50 ans a presque doublé entre 1990 et 2019 (+80 %). Une tendance principalement observée dans les pays développés et qui se traduit également par une augmentation des décès dus au cancer dans cette tranche d’âge. En 30 ans, leur nombre a augmenté de près de 28 %.

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Dans le détail, ce sont les cancers gastro-intestinaux – du côlon, de l’œsophage, du foie… – qui enregistrent une flambée particulièrement notable chez les jeunes. Selon’Société américaine du cancerils constituent la première cause de décès par cancer chez les hommes de moins de 50 ans, et la deuxième chez les femmes du même âge, derrière le cancer du sein.

Nouveaux facteurs de risque

Les raisons de cette tendance alarmante restent floues et particulièrement complexes. « A l’heure actuelle, il n’y a aucun élément concluant » pour privilégier une explication, explique le Dr Sivakumar.

Deux pistes sont cependant explorées : soit les générations récentes ont été exposées plus tôt que leurs prédécesseurs à davantage de facteurs de risque, comme le tabagisme, la consommation d’alcool ou l’obésité, soit de nouveaux risques sont apparus.

Par ailleurs, l’hypothèse d’une exposition à de nouveaux cancérigènes, comme les produits chimiques ou les microplastiques, est également envisagée, même si cela reste spéculatif. Exemple avec le cas des pilules progestatives, pour lesquelles une récente étude britannique pointe le lien entre une exposition prolongée et l’apparition de tumeurs méningées.

Le dépistage, un outil crucial

Face à ce manque de connaissances sur les causes profondes du phénomène, chercheurs et médecins du monde entier luttent pour enrayer la progression des cancers chez les jeunes. Mais tout le monde est d’accord : le dépistage est un outil crucial.

La France multiplie donc les incitations à se faire dépister. Et si l’âge minimum reste fixé à 50 ans, certains spécialistes plaident en faveur d’une révision à la baisse de cette recommandation. En 2022, la Commission européenne s’est prononcée en faveur d’un élargissement des campagnes de dépistage du cancer du sein dès 45 ans.

« C’est sans doute trop tôt, mais il y a une question légitime vers 45 ans », expliquait l’année dernière à Parisien Corinne Balleyguier, chef du service d’imagerie diagnostique à l’Institut Gustave Roussy. « On sait que le cancer du sein touche entre 3 et 6 femmes sur 1 000 dépistées à cet âge. »

Il reste désormais à espérer que la maladie dont souffre la princesse de Galles, et dont la nature précise est encore inconnue, puisse attirer l’attention des jeunes sur le fait que le cancer ne frappe pas que les plus âgés.

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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