Manuel Valls ne pardonne pas à LFI « d’avoir mis la figure du juif et d’Israël au cœur des débats »
Invité de BFMTV mardi soir, l’ancien Premier ministre a estimé qu’« on ne peut pas, pour combattre le RN, s’allier avec un parti dont de nombreux candidats ont tenu des propos anti-juifs, anti-israéliens et antisémites. .»
C’est lui qui a le premier théorisé, en 2016, le « deux gauches irréconciliables ». Huit ans plus tard, Manuel Valls n’a pas changé d’un iota. Pire encore, les faits lui auraient donné raison. Invité de BFMTV mardi soir, dans le cadre de la première campagne des législatives, l’ancien premier ministre a rappelé pourquoi il ne votera ni pour le Rassemblement national… ni pour La France Insoumise. Et ce, malgré l’alliance qui rassemble toute la gauche au sein du « Nouveau Front populaire ».
Quelques heures après avoir publié une tribune à cet effet dans Le monde , aux côtés de son successeur Bernard Cazeneuve ou de l’essayiste Élisabeth Badinter, Manuel Valls a affirmé qu’il « a défendu l’idée de rejeter le RN » Tous « en ne pouvant pardonner à LFI d’avoir mis la figure du juif, d’Israël au cœur des débats. » « C’est le cas depuis l’affaire Dreyfus, a insisté l’ancien animateur de Matignon. Cela a provoqué ces derniers mois une campagne (aux élections européennes, ndlr) dont nous constatons les effets tous les jours dans notre pays. »
« Aucune raison politique ou stratégique »
Poursuivant sa charge contre les dirigeants insoumis, Manuel Valls critique la stratégie des autres partis de gauche, et notamment du PS : « Nous ne pouvons pas, pour combattre le RN, nous allier à un parti dont la ligne et de nombreux candidats ont tenu des propos anti-juifs, anti-israéliens et antisémites. » « Il n’y a aucune raison politique et stratégique qui oblige et qui oblige cela », » s’est moqué l’ancien Premier ministre. En cinglant le « des tensions » et le « rompre » de la conflictualisation des débats orchestrés par LFI.