Manuel Bompard appelle ses partenaires de gauche « à ne pas céder aux sirènes d’une grande coalition »
Le coordinateur de la France Insoumise, qui n’est pas invité au rendez-vous à l’Élysée cet après-midi, a estimé qu’il n’y avait pas de terrain d’entente possible entre la gauche, les macronistes et LR.
Les écologistes, les socialistes et les communistes pourraient-ils participer à un gouvernement d’union nationale ? Alors qu’Emmanuel Macron rassemble tous les partis – à l’exception de LFI et du RN – à l’Élysée pour sceller un accord « pacte de non-agression » ce mardi 10 décembre, le coordinateur de LFI Manuel Bompard a appelé « tout le monde »et particulièrement ses partenaires de gauche, « revenons à la raison »sur France 2.
« Comment pouvez-vous imaginer que vous allez constituer un gouvernement commun ?» a-t-il demandé, soulignant les divergences entre partis sur des sujets qu’il juge fondamentaux comme les retraites, l’impôt sur la fortune ou encore l’augmentation du salaire minimum. Craignant l’explosion du Nouveau Front populaire (NFP), Manuel Bompard a appelé ses partenaires de gauche « ne pas céder aux sirènes et à la tentation d’un gouvernement d’union nationale ou d’une grande coalition ».
«Le PFN continuera à vivre»
Si des écologistes, des socialistes ou des communistes entraient au gouvernement, ce que Manuel Bompard présume serait «toujours macroniste»LFI continuera à « combattre la politique du gouvernement ». « Le PFN continuera à vivre avec ceux qui sont fidèles à son programme »a prédit le député des Bouches-du-Rhône.
La reconnaissance par Emmanuel Macron du « victoire » de la gauche aux élections législatives aurait dû être un « avant » à toute discussion, a estimé Manuel Bompard, pour qui il «Il ne peut (ni) être question de renoncer à l’abrogation de la réforme des retraites»pour lequel « il y a une majorité à l’Assemblée » Et « à la campagne ». « Pour faire un compromis, il faut être deux »» a taclé le patron des Insoumis, estimant que « M. Macron ne veut rien céder de son pouvoir ».
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