Manu Payet, sa mère et le pape François
Sous les sublimes plafonds de la salle Clémentine, au cœur du Palais apostolique, une vieille dame serre la main du pape François. Vêtue d’un costume impeccable, et coiffée d’un élégant chapeau, elle est tirée à quatre épingles, elle est avec son fils comédien, Manu Payet. Ce vendredi matin, elle a rejoint la centaine d’humoristes et comédiennes à qui le Pape a souhaité s’adresser. L’acteur français, qui a noué une cravate autour du cou pour l’occasion, et sa mère ont tous deux offert une carte postale de La Réunion, leur île natale.
A la sortie, la mère se tiendra fièrement, en silence, aux côtés de son fils, interrogé par quelques journalistes. Il raconte qu’il est d’abord venu la chercher, après être allé la chercher à la Réunion. Et qu’il s’est concentré sur la rencontre entre le pape et elle, au point d’oublier ce qu’il voulait dire au pape François. « J’ai eu l’occasion d’offrir le cadeau que beaucoup de fils aimeraient offrir à leur mère », commente-t-il, ému, à la sortie. Avant que tous deux n’aillent boire un « café pontife », un peu plus loin.
Il n’est pas rare que ce genre de scène se produise au Vatican, où défilent chaque jour des dizaines de participants aux audiences papales. L’accueil d’associations, de groupes paroissiaux, de congrégations religieuses ou de groupements professionnels constitue une activité essentielle du Pape. Après le discours de François, le cérémonial est toujours le même : les personnes présentes font la queue pour le saluer un à un. Certains ont leurs enfants avec eux, pour ce qui constitue une rencontre dont ils parleront longtemps. D’autres avec leurs parents, dont certains rêvent depuis des années de rencontrer le Pape. A ses compagnons, le Pape accorde toujours une attention particulière, sensible à la présence des enfants et des personnes âgées. Une manière pour lui d’insister sur le dialogue entre les générations, et sur l’importance de chacun, quel qu’il soit.