Manu Lévy « tyrannique », « exécrable » et visé par 4 plaintes : graves accusations de ses collaborateurs, il se défend
Passionnée de sport et de tennis, Justine est entrée dans le monde des célébrités et ne l’a plus jamais quitté ! A l’affût des moindres secrets du grand écran, elle connaît tout des couples et des séparations. Vous ne pourrez pas lui cacher les ragots !
Nouvelle bombe chez NRJ ! Cinq mois après le début de l’affaire Cauet, accusé de viols et d’agressions sexuelles, c’est Manu Lévy, animateur phare de la matinale, qui est accusé de comportements problématiques. Visé par des plaintes de salariés, il multiplierait les humiliations envers ses équipes. Si les propos rapportés sont édifiants, l’animateur se défend.
Manu Lévy « tyrannique », « exécrable » et visé par 4 plaintes : graves accusations de ses collaborateurs, il se défend
Le reste après l’annonce
Selon eux, c’est un enfer dont ils sortent en quittant NRJ… Déjà plongée dans l’affaire Cauet (retirée des ondes après des plaintes pour viols et agressions sexuelles) depuis novembre dernier, la radio emblématique connaît une seconde grosse crise, ce mardi 2 avril, après les révélations de nombreux ex-collaborateurs à nos confrères de Libérer : dans une vaste enquête, ils accusent Manu Lévy, animateur star de la matinale depuis plus de dix ans, de comportement abusif et inapproprié.
Des comportements qui se seraient tus ces dernières années : alors que l’équipe du matin, composée d’une douzaine de personnes, voit passer une cinquantaine de salariés en dix ans, la direction de la radio mentionne seulement, selon l’enquête, « un niveau d’exigence« Insolite de Manu Lévy parmi les collaborateurs qui viennent s’en plaindre, mais préfèrent leur proposer de partir plutôt que de s’en prendre au quinquagénaire, dont l’émission est numéro 1 depuis de nombreuses années.
Pourtant, les faits rapportés sont édifiants : alors que certains disent «avoir coulé« travailler à ses côtés, ou avoir été »psychologiquement détruit« , ses plus proches collaborateurs parlent d’eux-mêmes »une goutte de poison par jour« . Trois d’entre eux, Valentin Chevalier, Isabelle Giami et Aude Fraineau, piliers de la matinale depuis plusieurs années, ont fini par claquer la porte au même moment, mi-2023. Et en saisissant également les prud’hommes, rapidement rejoints par Pauline Bordja, co-animatrice de 2017 à 2019, pour « harcèlement moral ».
Un harcèlement que tous les quatre, ainsi que les quinze autres ex-collaborateurs qui ont accepté de parler avec Libérerdétaillé : en parlant d’un « attitude de l’enfant roi souvent obsessionnelle, parfois obscène« , ils se souviennent réprimandes, brimades et humiliations pendant l’émission, hors antenne. « Il débriefe chaque passage pour nous assurer que tout ce qu’on vient de dire c’est des conneries« , raconte l’une des anciennes co-animatrices. Ce que confirme Isabelle Giami, victime de moqueries pour des blagues qui n’aiment pas l’animatrice.
« Ce qui est dur c’est que c’est insidieux. C’est un dénigrement permanent, une petite goutte de poison chaque jour. Il me disait souvent « tu es stupide à l’antenne », et ça s’est lentement infusé« , dit-elle, que complète une de ses collègues qui a vu des femmes »sortir en pleurant » : « Cela n’a pas arrêté Manu, il a continué à les pousser« , il finit.
Les femmes ciblées
Il faut dire que selon la majorité des confrères interrogés, les femmes sont les principales victimes de l’animateur : «Quand nous arrivons, il nous trouve formidables : c’est un flirt relativement subtil. Et quand il comprend que personne ne répond à ses avances, cela le frustre et il devient répugnant.», raconte l’un d’eux, témoignage approuvé par un homme de l’équipe : «Au début, il les complimente, fait des allusions. Et à partir du moment où on lui fait comprendre qu’il est lourd, il bascule« .
UN « haine des femmes » selon certains, qui tient des propos très problématiques : certaines des femmes qui travaillent avec lui constatent qu’il parle très souvent de leur « seins« ou leur »ménopause » sous couvert de plaisanterie. Ce qui pousse une de ses collègues à constater ce qu’elle entend : « 2 septembre : Manu m’imite avec une voix de grand-mère : ‘Je n’ai pas 40 ans, j’en ai 50 et ma chatte est toute ridée’. 9 septembre : ‘Oh c’est l’automne, c’est la saison des poireaux (qu’elle met) dans sa chatte’. 19 septembre : « Est-ce que tu as déjà mis tes gros doigts dans ton gros cul ? (…) Isa comme boudin de porte, ce serait génial’. 26 octobre : « Isa, elle doit avoir une chatte acide »« , décrit-elle. Les blagues homophobes contre ses collègues, ou sur leurs origines, sont aussi légion selon elles.
Des obsessions difficiles à supporter
Des collègues qui mentionnent également « sabotage mental« devant un homme qui passe son temps »inspecter, juger, corriger » : « Rien ne va jamais, il dira toujours que c’est n’importe quoi, il faut qu’il recommence, même pour presque rien. Il chipote pour des détails« , résume un chroniqueur, parti à la fin de sa période d’essai. « Pour une vidéo d’une minute destinée aux réseaux sociaux, il y aura jusqu’à quinze à vingt versions dans la journée« , raconte Paul, community manager depuis deux ans, qui se souvient d’avoir commencé « à 4 heures du matin« , mais doit se conformer »s’il souhaite une modification le soir« . Et c’est la même chose pour le standard, où les salariés doivent programmer des entretiens à 22 heures chez eux, alors qu’ils se lèvent à 4h30.
Il faut dire que selon les équipes interrogées et l’avocat des plaignants, Pierre Vignal, les exigences de Manu Lévy sont sans limites : il faut « à sa disposition et à son service« , les salariés vivent »acharnement« . Et sur des détails qui semblent anodins : « Sur un jingle, cela fera baisser l’instrument de 0,01 dB« , alors que « personne, pas même lui, ne peut entendre la différence » ; on se souvient de certains pour avoir « j’ai oublié une virgule« , les documents doivent être en « Police Calibri 12, interligne simple » ; l’utilisation de sa chaise en studio, « dont la hauteur est ajustée au millimètre près » est interdit. « climatisation, maintenue à une température fixe« et les projecteurs qui ne doivent pas bouger ont aussi marqué ses équipes : »Il flippait quand on revenait de vacances et les lumières avaient changé d’intensité« .
Et chacun se souvient aussi des demandes adressées aux stagiaires : « UnApportez chaque matin deux bananes, une tasse d’eau chaude accompagnée d’un sachet de thé, à ne pas infuser pour ne pas « mal chronométrer », une copie du Parisientrois feuilles de papier blanches et un stylo« . Et si tout ne se passe pas comme il l’avait prévu, les choses peuvent vite devenir incontrôlables : un jour, pendant que le téléphone crépite, Manu Lévy l’aurait »éclate » sur le bureau.
Un « génie » autoproclamé… ou un homme « exigeant et précis » ?
« Il vous dit que si vous n’êtes pas à la hauteur, vous sortez. Il nous répétait : « Ici, vous êtes en équipe de France, donc si vous n’en êtes pas capable, je comprends, il faut retourner dans un petit club ».« , disent certains, ce que confirment d’autres témoignages : « Sa légitimité est son principal argument : je fais ce métier depuis vingt ans, donc je sais, et vous ne savez rien.« , explique Paul. De l’avis de plusieurs collègues, l’animateur « se considère comme un génie« ,L' »seul détenteur de la vérité« .
Pourtant, l’homme, qui aurait déjà laissé un de ses collaborateurs « agression sexuelle par le bras droit«sous couvert de plaisanterie, se défend de tous les faits qui lui sont reprochés:»Je suis exigeant, précis, rigoureux, mais je n’ai jamais méprisé personne. Je peux faire des blagues en studio, mais jamais dans le but de me moquer« , rétorque-t-il. Ce qui attriste ses anciens collaborateurs : toujours « traumatisé« Après plusieurs années, certains expriment leur »dégoûter » : « Manu Lévy a tué nos rêves et nos ambitions« , l’accusent-ils.
Manu Lévy est présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu’à la fin de la procédure.
Le reste après l’annonce
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