Nouveau rebondissement dans le dossier tentaculaire sanctions visant les oligarques russes après le début de la guerre en Ukraine. Mikhaïl Fridman, propriétaire de deux somptueuses demeures à Saint-Tropez et La Turbiea obtenu une levée de son placement sur la « liste noire » par le Tribunal de l’Union européenne.
« Aucune raison ne figurant dans les actes initiaux (prononçant ces sanctions, ndlr) n’est pas suffisamment soutenu » Et « L’inscription sur les listes contestées n’est donc pas justifiée »a souligné dans un communiqué la juridiction établie au Luxembourg.
Deux propriétés gelées dans le Var et les Alpes-Maritimes
« Même si les raisons invoquées par le Conseil peuvent être de nature à établir, le cas échéant, une forme de proximité avec M. Poutine ou son entourage, elles ne permettent pas de démontrer » qu’ils ont bénéficié ou soutenu le « Les décideurs russes responsables de l’annexion de la Crimée ou de la déstabilisation de l’Ukraine », a détaillé la Cour dans son arrêt.
Conséquence de ce jugement ? Toutes les sanctions prises contre Mikhaïl Fridman, comme le gel de ses avoirs au sein de l’Union européenne, sont levées.
Parmi les avoirs gelés de cet oligarque russe figuraient une somptueuse propriété située à la Pointe de la Rabiou dans le golfe de Saint-Tropez ainsi qu’une villa à La Turbie avec une vue imprenable sur les gratte-ciel de la Principauté de Monaco.
L’un des sept banquiers de Vladimir Poutine
Mikhaïl Fridman est propriétaire du groupe Alfa, l’une des principales sociétés pétrolières russes. Il fait partie de la première garde des milliardaires russes qui ont bénéficié de la transition vers l’économie de marché. Et l’un des rares à avoir survécu à la passation du pouvoir entre Boris Eltsine et Vladimir Poutine.
Fridman est en effet présenté comme l’un des « sept banquiers ». Un groupe ainsi nommé en référence à sa puissance financière. Ces sept hommes d’affaires se vantaient de détenir plus de 50 % de l’économie russe à la fin des années 1990. Eux-mêmes auraient coopté le successeur d’Eltsine : un ancien lieutenant-colonel du KGB nommé Vladimir Poutine.
Les « Sept Banquiers » seraient allés lui rendre visite à Biarritz où il passait ses vacances en famille pour lui dire qu’il était leur candidat.
Une fois élu, l’actuel maître du Kremlin aurait montré peu de gratitude envers les oligarques qui l’avaient financé. Certains, comme Boris Berezovsky, ont échappé de peu à une incroyable tentative d’empoisonnement au polonium, d’autres ont été emprisonnés, beaucoup ont dû recourir à l’exil. Rares sont ceux qui, comme Mikhaïl Fridman, ont conservé leur fortune.
