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Manifestation devant le consulat d’Espagne à Perpignan : les Catalanistes dénoncent la manière dont est appliquée la loi d’amnistie

Ce samedi 13 juillet à 11 heures, devant le consulat d’Espagne à Perpignan, une trentaine de personnes ont manifesté pour une meilleure application de la loi d’amnistie votée par le Parlement espagnol.

Une trentaine de partisans du mouvement indépendantiste catalan se sont rassemblés, samedi 13 juillet 2024, devant le consulat d’Espagne à Perpignan, pour dénoncer la manière dont est mise en œuvre l’amnistie pour les dirigeants et manifestants en exil.

Pour rappel, ce dernier avait organisé, le 1er octobre 2017, le référendum d’autodétermination à l’issue duquel Carles Puigdemont, alors président de la Généralité, avait proclamé l’indépendance de la Catalogne. Une indépendance qui n’a jamais vu le jour, et qui a conduit les dirigeants à s’exiler.

Le 30 mai, le Parlement espagnol a voté la loi d’amnistie, entrée en vigueur le 11 juin, et que les juges de la Cour suprême ont deux mois pour mettre en œuvre. Depuis, certaines figures du mouvement indépendantiste en exil comme Marta Rovira, secrétaire générale d’ERC (Gauche républicaine de Catalogne), ont pu rentrer en Espagne.

Ce n’est pas le cas de Carles Puigdemont ou de Lluis Puig. L’ancien président de la Generalitat n’a pas pu bénéficier de l’amnistie, le juge examinant son dossier ayant estimé que si le délit de « désobéissance » relevait du champ d’application de la loi, ce n’était pas le cas du délit de « détournement de fonds publics ». Carles Puigdemont reste donc sous le coup d’un mandat d’arrêt international, même s’il a fait appel, tout comme le parquet.

C’est dans ce contexte qu’a eu lieu ce samedi matin la mobilisation de Perpignan, au cours de laquelle les manifestants se sont insurgés : « Les juges ont une interprétation personnelle de la loi et appliquent un Code pénal révisé »ils ont reproché. Ils se sont également révoltés contre « Deux poids, deux mesures : pourquoi les policiers qui ont fait usage de la force contre des manifestants pacifiques bénéficient-ils d’une amnistie, alors que ces derniers ne le bénéficient pas ? ».

Les indépendantistes ont ensuite chanté l’hymne catalan, avant de rappeler que la lutte continue.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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