Manifestation contre les ventes d’armes à Israël : sept personnes dont un journaliste de Blast placées en garde à vue
Alors qu’Israël continue ses massacres à Gaza, sept personnes ont été arrêtées dans la matinée du mardi 18 juin puis placées en garde à vue, dans le cadre d’une manifestation au siège du marchand d’armes français Exxelia Technologies (ex-Eurofarad, après son rachat en 2015). ) contre la vente d’armes à Israël, dans le 11e arrondissement de Paris.
Un journaliste des médias en ligne explosion, qui a couvert l’événement, figurait parmi les personnes arrêtées par la police, a indiqué le média mardi en début de soirée, sur son compte X (ex-Twitter). La garde à vue a ensuite été prolongée, selon l’AFP.
L’accusation invoque « des faits de participation à un groupe en vue de commettre des dommages volontaires et des dommages en réunion, suite à l’introduction sur le site de la société Exxelia ». « Le portail est déjà endommagé (à cause) d’un précédent attroupement »les manifestants « a réussi à pénétrer sur le site de l’entreprise et a causé des dégâts et des tags dans les parties communes » a-t-il poursuivi auprès de l’AFP, confirmant également que le journaliste faisait partie des personnes placées en garde à vue.
Accusé d’être coupable de complicité dans la mort de trois enfants palestiniens
« Dans le cadre d’une enquête sur les ventes d’armes en Israël, notre reporter a couvert une manifestation au siège de la société d’armement Exxelia, visée par une plainte pour complicité de crimes de guerre et d’homicide », clarifié le média Blast on X (anciennement Twitter), dénonçant l’arrestation de son journaliste. L’accusation a indiqué que l’entreprise était « chargé notamment de fabriquer des puces intégrées aux drones israéliens à destination de la Palestine ».
En effet, le trafiquant d’armes est visé par une enquête de la justice française. Une information judiciaire a été ouverte à Paris en 2018 visant à établir la responsabilité éventuelle d’Exxelia dans la mort de trois enfants, le 17 juillet 2014. Deux autres ont été grièvement blessés. Dans les débris a été retrouvé un capteur fabriqué, selon des expertises, par la société française Exxelia Technologies (anciennement Eurofarad) et vendu à la société israélienne Rafael.
C’est pourquoi des membres de la famille des victimes – la famille Shuheibar – ont porté plainte, saisissant le parquet du centre judiciaire spécialisé dans les crimes de guerre en 2016. Ils accusaient l’entreprise française de s’être rendue coupable de « complicité de crimes de guerre » ou, au minimum, un homicide involontaire, s’il est établi qu’elle a vendu l’équipement à une entreprise de défense israélienne.
Réalisation « à la liberté d’information »
Une heure après l’annonce de la garde à vue de son journaliste, Blast a informé de la prolongation, indiquant qu’elle était « étourdi ». Surtout que la décision était prise « suite à son refus de communiquer les codes de son téléphone, saisi par la police, afin de protéger ses sources ». Les médias dénoncent « une atteinte grave et injustifiable à la liberté d’informer » et demande « sa libération immédiate ».
« Un journaliste de Blast dort derrière les barreaux ; notre journaliste a fait l’irréparable : elle faisait son travail. C’est en France, aujourd’hui, ce soir », a réagi le chef du service d’enquête Olivier-Jourdan Roulot.
La situation a rapidement fait réagir l’association Reporter Sans Frontières (RSF), qui a dénoncé « un risque de violation du secret des sources de la journaliste de Blast France dont la garde à vue a été prolongée jusqu’à demain pour avoir refusé de remettre son téléphone portable. » Une dénonciation suivie d’un appel à la libération du journaliste. Le syndicat SNJ-CGT a également exigé la libération immédiate du journaliste, insistant : « Les journalistes ne sont pas obligés de révéler leurs sources ! »
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