Le déploiement des forces de l’ordre, dès la fin de l’après-midi, autour de la place Sainte-Anne à Rennes ce jeudi 4 avril, semblait témoigner de la position adoptée par les autorités. Une manifestation est en effet prévue à l’initiative du collectif qui s’oppose à la dissolution du groupe d’ultra-gauche « Défense collective », prononcée ce mercredi par le Gouvernement. Le préfet d’Ille-et-Vilaine avait pris un arrêté plus tôt dans la journée pour interdire ce rassemblement non déclaré, ce qui faisait craindre, pour le représentant de l’Etat, des « troubles à l’ordre public ».
Gare fermée
A 18h30, la place était relativement vide, hormis la présence de policiers mobiles et de gendarmes. La station de métro Sainte-Anne avait été fermée.
Les premiers groupes formés autour de la place ont été rapidement contrôlés par la police et deux arrestations ont eu lieu presque immédiatement. Les manifestants, au nombre d’un peu moins d’une centaine, se sont néanmoins rassemblés au milieu de la place Sainte-Anne. Ils font face à des policiers qui n’ont pas tardé à lancer les avertissements d’usage, obligatoires avant le recours à la « force », a promis l’officier qui s’est adressé aux manifestants, pour la plupart très jeunes.
Refus de donner son identité
A 19 heures, les militants présents ont été repoussés rue de Saint-Malo. Les policiers ont précipité sans ménagement le cortège qui a fini par se diviser entre les rues de Saint-Malo et Legraverend. La police repousse les derniers manifestants vers le canal Saint-Martin, puis le Bd de Verdun. Plusieurs autres personnes avaient été arrêtées à cette époque pour « participation à une manifestation interdite ». Peu avant 20 heures, la manifestation a commencé à se disperser alors que la police intensifiait les contrôles. 26 personnes, qui ont refusé de dévoiler leur identité à cette occasion, ou qui ont affirmé s’appeler toutes « Camille Dupont » ont été conduites au commissariat pour des « contrôles d’identité » a indiqué la préfecture peu avant 21 heures. « Elles seront verbalisées pour manifestations interdites. par arrêté préfectoral. » Aucune dégradation n’a été constatée.