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Manger mieux, zéro point pour les supermarchés

Peu de bio, de fruits et légumes importés et de viande issue de la production intensive… Selon un rapport du Climate Action Network (RAC) publié le 2 février, la grande distribution, qui représente à elle seule 70% des achats alimentaires des Français, est encore loin fournir une alimentation durable. Pourtant, 80 % des Français déclarent vouloir consommer plus « responsable ».

Mais, alors que l’alimentation représente 24 % des émissions de gaz à effet de serre en France, dont les deux tiers proviennent de la production agricole et 13 % du transport des denrées, la précarité alimentaire, les maladies chroniques et la crise d’une partie du secteur agricole progressent. Le RAC tire la sonnette d’alarme : « Évoluer vers une alimentation plus saine et plus durable est presque mission impossible aujourd’hui »prévient l’ONG.

Selon le RAC, les supermarchés sont loin d’être les meilleurs de la classe. En soixante pages, l’association fait le point et pointe les mauvais comportements de huit enseignes françaises : Auchan, Carrefour, Casino, Intermarché, E. Leclerc, Lidl, Monoprix et Système U. Sur une série de critères, comme la transparence, l’engagement envers la crise climatique ou la promotion de l’alimentation durable, aucune de ces marques ne dépasse 10/20. Pire, certains alignent les zéros.

Un manque de soutien des pouvoirs publics

Selon le rapport, il est difficile de manger responsable, alors que 92% des plats cuisinés contiennent de la viande ou du poisson, la majorité provient de l’élevage intensif, et de nombreuses publicités et promotions mettent en avant ces produits. « Aujourd’hui, dans les supermarchés, les produits mauvais pour la planète sont proposés à des prix inférieurs aux produits durables »développe Benoît Granier, responsable alimentation au RAC et auteur du rapport. « Les marques sont désormais plus un frein qu’un moteur de la transition alimentaire et de la lutte contre le changement climatique. »

Et ce sont les ménages défavorisés qui souffrent le plus. Si la consommation de viande dépasse les recommandations quotidiennes, quel que soit le niveau de revenu, 72 % des Français ne mangent pas assez de fruits et légumes. L’écart se creuse ensuite avec les ménages défavorisés, qui consomment 20 % de moins que les ménages aisés.

Pour que les consommateurs mangent mieux, il faut aussi se pencher sur les politiques publiques. « Si les enseignes fonctionnent ainsi, c’est parce que c’est autorisé par la loi. Il y a un manque de contrôle de la part des pouvoirs publics. » Benoît Garnier recommande notamment de favoriser une alimentation plus végétale ; interdire la publicité pour les produits d’origine animale, à l’exception des produits bio et Label Rouge ; augmenter les minima sociaux pour renforcer les capacités financières des ménages ; ou pour réduire les marges sur les produits sains, et ainsi les rendre plus accessibles, sans rogner sur la rémunération des producteurs.

Soutenue par le Réseau Action Climat, Greenpeace France, Agir pour l’environnement, CIWF France et France Nature Environnement, une pétition réclamant l’affichage des impacts environnementaux et des modes de culture sur les produits alimentaires a également été lancée jeudi.


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Cammile Bussière

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