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Nouvelles sportives

Les Dragons Catalans, stars en Angleterre, en quête de reconnaissance en France

C’est un tacle virulent, comme aiment les amateurs de rugby, sauf que cette fois, l’extrait a largement dépassé les frontières du XIII et de la Super Ligue. La vidéo du Catalan Tariq Sims piétinant George Williams lors de la première journée de Super League face à Warrington le 17 février est devenue virale, partagée des milliers de fois sur les réseaux sociaux.

Ce samedi après-midi, 16h (sur Live Team 1), les Dragons rencontrent les Wolves, cette fois au Halliwell Jones Stadium, pour la 6ème journée de Super League dédiée aux « rondes rivales » ce week-end de Pâques. Et cet affrontement entre le premier et le 3ème du Championship (avant les matchs du week-end) aura les honneurs de la BBC et de Sky Sports en Angleterre, mais aussi de Fox Sports en Australie. Preuve de la popularité grandissante des joueurs perpignanais outre-Manche.

Entraîneur de l’attaque des Dracs, l’ancien demi d’ouverture Thomas Bosc, qui a fait partie de l’aventure des Dragons Catalans dès le début au milieu des années 2000, confirme : « Au départ, nous étions snobés, les résultats n’étaient pas au rendez-vous. Maintenant, même quand tu vas jouer en Angleterre, tu vois des maillots des Dragons dans les tribunes, ils sont de plus en plus nombreux. Et ce sont des Anglais, pas des amis ou de la famille. »

« Les Dragons sont la deuxième équipe pour les gens d’ici »

Jenna Brooks, journaliste de Sky Sports

Vainqueurs de la Coupe en 2018, finalistes du Championnat en 2021 et 2023, les Catalans ont su légitimer leur présence dans cette compétition et conquérir le cœur des Anglais : « Je pense que les gens aiment le fait qu’il y ait une équipe de France en Super League. Ils veulent que le rugby se développeanalyse Jenna Brooks, journaliste côté terrain pour Sky Sports. Et puis, vous savez, certains joueurs sont très populaires, comme Sam Tomkins, même s’il ne joue plus, il est très, très populaire ici. Il ne peut pas se promener dans Wigan sans être reconnu. Tariq Sims avait ses frères en Super League, et ils étaient très populaires. Je me souviens que les supporters avec qui j’ai parlé à Old Trafford lors de la dernière finale étaient soit de Wigan, soit des Dragons, c’est la deuxième équipe ici. »

En France, la situation est quelque peu différente : le club s’appuie sur une base solide de supporters venus de toute l’Occitanie et du bassin audois, avec près de 5 000 abonnés, une moyenne de 8 000 spectateurs à domicile et 11 000 pour les grandes affiches, malgré la concurrence de la USAP et dans un stade Gilbert-Brutus qui ne permet pas actuellement d’exploiter au maximum sa capacité. Mais les Dragons ont encore du mal à se faire reconnaître au-delà du Sud de la France, malgré des résultats probants et réguliers. La faute, c’est le statut du rugby à XV, sport mineur en France.

 » Il est difficilereconnaît Frédéric Magnan, responsable de Penya de la Têt, l’un des seize groupes de supporters catalans. C’est dommage car c’est un sport spectaculaire, c’est facile à comprendre mais il faut se battre pour que les gens s’intéressent à nous. Les médias doivent nous aider, nous devons être à la télévision, mais je pense que nous dérangeons. »

« Les Dragons Catalans sont un phare, une locomotive. Il faut savoir l’utiliser pour développer l’image d’un sport positif. »

Dominique Baloup, président de la FFR XIII

Un discours récurrent chez certains amateurs de la discipline, qui s’explique par l’histoire singulière de ce sport, interdit par décret sous Pétain en 1941 alors qu’il était en plein développement et déjà professionnel. Président de la Fédération française de ligue de rugby depuis septembre dernier, Dominique Baloup est bien conscient de la situation délicate, d’autant que la France, qui devait organiser la Coupe du monde 2025 – ce qui aurait permis de mettre la discipline en lumière -, a dû renoncer pour des raisons économiques.

« Le XIIIe en France a subi des coups fatals qui ont stoppé sa progression. La première en 1941, et la Coupe du monde 2025, c’est pour nous une réplique, même si c’est moins grave du point de vue de la morale sportive. Le ministère nous a dit que pour que la Coupe du monde 2025 ait lieu, il fallait garantir notre budget. Que l’État n’apporterait pas de garantie dans le budget. Après les Jeux olympiques, cela peut être considéré comme un contribuable, mais l’enjeu était de six millions d’euros. C’est assez déchirant. »

Au sein d’une Fédération qui compte entre quinze et vingt mille adhérents, Baloup sait que la démocratisation de ce sport passe par le développement de compétitions de plus haut niveau et œuvre à la mise en place d’un Championnat d’Europe des Clubs avec des finalistes de Coupe et Championnat français, gallois, écossais, etc. .pour ajouter une couche supplémentaire, et remodeler l’Elite 1, la Première Division du Championnat de France, «actuellement trop hétérogène»Modèle Top 14. « Mais les Dragons Catalans sont un phare, une locomotive. Il faut savoir l’utiliser pour développer l’image d’un sport positif. » « Nous méritons encore plus de reconnaissance dans le sport en Franceavoue Thomas Bosc, mais ça viendra. Un jour ou l’autre, ce sport sera reconnu à sa juste valeur. »

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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