Émilie Brisavoine n’a peur de rien. Artiste visuelle par formation, elle ne se soucie pas des conventions formelles et des bières réelles comme matériel expérimental. Traité comme un conte de fées à ordures, Larmes de pauline (2015), son premier long métrage, a suivi sa sœur adolescente au bord de l’âge adulte, aux prises avec une mère en souffrance et un père homosexuel.
Tout au long des portes de cri et de crises, tandis que les deux autres enfants avaient déserté la maison familiale, la « princesse Pauline » l’a fait mue et comprise, grâce à la présence de la caméra, qui a été jouée dans cette tribu dysfonctionnelle.
Dix ans plus tard, Émilie Brisavoine est devenue une mère à son tour. Après avoir tourné le pot pendant longtemps et a tenté de faire une fiction, elle a baissé un putain de journal centré sur sa relation avec sa mère, Meaud. Maltraité dans son enfance, cette ancienne reine de la nuit s’est mariée dans le deuxième mariage Frédéric, huit ans de plus, a rencontré sa séparation orageuse avec le père d’Émilie et Florian, son frère. Avec son nouveau mari, qui se déguise en femme avec chaque fête de famille, elle a eu trois autres enfants, voyant les deux anciens jusqu’aux vacances scolaires.
Témoin et confident à Larmes de paulineLa cinéaste se retrouve cette fois devant la caméra, un personnage plein de film à égalité avec sa mère et son frère. Assaillie par ses angoisses, prise dans des pinces entre son amour pour la meaud, une mère toxique qui est devenue une grand-mère presque modèle, et le traumatisme de son enfance, Émilie embarque pour une odyssée intime en recollant comme un puzzle de matériaux dispates.
Avec la Monteuse Karen Benainous, elle juxtapose des photos et des films de la famille des archives de la famille, de son journal lucide de la petite fille, des lettres de son beau-père tente de parler à sa mère et à ses errances thérapeutiques avec des chamans et d’autres médiums. Par vidéoconférence, elle communique également avec son frère, Florian, assailli par des maladies psychosomatiques depuis qu’il est également devenu père.
Nous pensons à Tarnation De Jonathan Caouette, pour l’aspect bricolé, la psychanalyse sauvage bordant le voyeurisme et la relation complexe avec une mère elle-même dans la souffrance. Poussant encore des expériences visuelles, Émilie Brisavoine offre un voyage à son propre cerveau pour matérialiser son maelstrom intérieur.
Il évolue, parfois violent et d’autant plus étrange depuis que la covide et le confinement ont éclaté pendant la fusillade. S’il donne parfois des étourdissements, le film touche par sa sincérité et la singularité d’un geste cinématographique qui assume son étrangeté.
Maman se déchireEmilie Brisavoine, France, 80 min, a été publiée en salles le 26 février.
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