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Mallo-Breton, Castryck, Jedrzejewski… Ces moments où la France a frôlé l’or aux JO de Paris 2024

A cinq jours de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques, la France a déjà battu son record de médailles. Avec 48 médailles à son actif, la délégation française bat son record de Pékin (43) et occupe la quatrième place du classement des médailles.

Malgré cette première partie de Jeux très positive, la France aurait pu encore espérer mieux. Les Bleus sont loin derrière la Chine et les Etats-Unis en termes de médailles d’or (21 pour les deux pays cités, 13 pour la France), alors que des petits détails auraient pu leur permettre de rivaliser.

Ils ont perdu sur le fil

Auriane Mallo-Breton est sûrement l’athlète qui incarne le mieux ces moments où la France frôlait l’or. L’épéiste, classée 7e mondiale, s’est hissée jusqu’en finale de l’épreuve individuelle, mais a perdu par mort subite alors qu’elle semblait avoir le match en main. Un scénario cruel qui est devenu dramatique lorsqu’il s’est répété trois jours plus tard lors de la finale de l’épreuve par équipes, où Mallo-Breton était la dernière escrimeuse en piste.

Scénario similaire pour Camille Jedrzejewski au pistolet 25 m. A Châteauroux, elle avait dû se contenter de l’argent après avoir craqué lors du barrage face à la Sud-Coréenne Jiin Yang (1-4). Une défaite sur le gong, à l’image de l’équipe de France masculine de basket 3×3. Loin d’être attendues pour décrocher une médaille, les Bleues se sont hissées en finale et ont eu l’avantage dans les dernières secondes face aux Pays-Bas. Un avantage brisé par un jeu victorieux magistral de Worthy de Jong.

Ils n’ont pas eu de chance

L’équipe L’argent était promis, et c’est bien avec ce métal que Victor Koretzky a quitté l’épreuve de cross-country en VTT. Le Français aurait pourtant pu se parer d’or s’il n’avait pas glissé dans une descente au dernier tour. « Il y a eu la moto qui s’est ouverte devant, ce qui a mis un peu de gravier sur la piste, j’en ai pris avec ma roue avant… Cela m’a fait faire une petite erreur et j’ai tout de suite perdu l’écart que j’avais. Je suis vraiment déçu, cette erreur m’a coûté la médaille d’or. »il a commenté ensuite sur France 2.

Pas de chance non plus pour le relais mixte français en triathlon, qui a abandonné tout espoir de titre et de médailles lorsque Pierre Le Corre a chuté de son vélo. Le triathlète a chuté au premier passage, puis a perdu de longues secondes pour remettre sa chaîne. Une perte de temps fatale pour viser le titre, même si la France a fait une remontée impressionnante pour terminer quatrième.

Ils ont craqué

Avant d’aborder la Medal Race, dernière course où les points sont doublés, en 49er FX, Charline Picon et Sarah Steyaert étaient premières du classement et avaient les cartes en main pour décrocher l’or. Les Françaises ont été rapidement dépassées par les bateaux néerlandais (1er) et suédois (2e), qui ont dû se contenter du bronze.

Titouan Castryck regrettera une fin de course coûteuse. Avec plus d’une seconde d’avance avant la porte 13, le jeune Français (19 ans) n’a pas bien négocié l’enchaînement 15-16-17 et a finalement terminé à vingt centièmes de seconde du futur champion olympique. « Je vais me souvenir de ces 15-16 pendant de nombreuses nuits, peut-être que j’en ferai des cauchemars. »a-t-il regretté à notre micro.

Ils se sont heurtés à des plus forts qu’eux

Personne ne l’attendait à ce niveau, mais Joan-Benjamin Gaba a manqué de peu l’exploit dans la catégorie des -73 kg. Finaliste surprise, le judoka a poussé le numéro 1 mondial Hidayat Heydarov au golden score. Mais l’Azerbaïdjanais, grand favori, s’est finalement imposé par ippon au bout de l’effort, après neuf minutes et vingt-quatre secondes.

La marche était également trop haute pour Angèle Hug en kayak cross. Auteure d’un mauvais départ, la Française a décroché l’argent mais n’a jamais vraiment semblé en mesure d’aller chercher l’or en finale. Même constat pour Anthony Jeanjean en BMX Freestyle, auteur d’un deuxième run époustouflant en finale (93.76) mais pas suffisant pour dépasser l’Argentin Jose Torres Gil (94.82).

Ils ont raté leur finale

En finale de l’épée individuelle, Yannick Borel avait l’occasion d’aller chercher le seul titre qui manquait à son palmarès. Mais le Guadeloupéen n’a jamais trouvé la solution face au Japonais Koki Kano, 3e mondial. Distancé dans le deuxième tiers, Borel a manqué de précision et n’a jamais semblé en mesure de combler son retard.

Même constat pour Luka Mkheidze, qui avait la chance de devenir champion olympique de judo dans la catégorie des -60 kg. Face au Kazakh Yeldos Smetov, il a d’abord dominé, obligeant son adversaire à concéder deux pénalités pour non-combativité. Mais Mkheidze a fini par se faire contrer et par concéder un waza-ari décisif. « Je pense que j’aurais dû être un peu plus patient, je n’aurais pas dû attaquer autant »a-t-il regretté sur France Télévisions. Une agressivité qui a donc coûté à la France une potentielle médaille d’or supplémentaire.

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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