Près de 70 personnes ont été tuées mardi dans une attaque à Bamako, la capitale du Mali, revendiquée par un groupe affilié à Al-Qaïda, ont-elles indiqué jeudi des sources diplomatiques et sécuritaires.
Des insurgés ont attaqué mardi une école de gendarmerie et une zone militaire de l’aéroport international de Bamako, démontrant leur capacité à frapper au cœur de la capitale malienne.
La junte au pouvoir au Mali a fait état de pertes humaines, sans fournir de précisions. Un journal malien a rapporté que les funérailles d’une cinquantaine de cadets devaient avoir lieu jeudi.
Deux diplomates en poste dans la région, dont un à Bamako, ont déclaré que l’attaque avait fait environ 70 morts. Reuters n’a pas pu vérifier ce bilan de manière indépendante.
Des centaines de blessés
Un troisième diplomate en poste dans la région a déclaré que des centaines de personnes étaient présumées mortes ou blessées et que les hôpitaux n’avaient plus de lits pour soigner les survivants.
L’attaque de mardi a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda.
Le Mali et les pays voisins du Sahel sont déstabilisés depuis plus d’une décennie par une insurrection sanglante de groupes jihadistes liés à l’État islamique et à Al-Qaïda, mais la violence s’est rarement propagée à Bamako.
Des milliers de personnes ont été tuées et des millions d’autres déplacées dans les affrontements entre les forces militaires ouest-africaines et les combattants islamistes.
Les militaires ont pris le pouvoir au Mali lors de deux coups d’État en 2020 et 2021, dénonçant l’incapacité des autorités civiles à rétablir la sécurité dans le pays. Ils ont obtenu le départ de l’armée française et de la force de l’ONU, se sont engagés dans la lutte contre les groupes armés islamistes et se sont rapprochés de la Russie.