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Mali : Après la levée de la suspension des activités des partis politiques, Moussa Mara appelle à la libération des responsables politiques arrêtés

La décision du Conseil des ministres du mercredi 10 juillet de lever la mesure de suspension des activités des partis politiques et des activités politiques des associations a suscité beaucoup d’espoir au sein de la classe politique. En saluant la levée de cette mesure, l’ancien Premier ministre, Moussa Mara, a appelé à la libération des responsables politiques arrêtés dans le cadre de cette suspension désormais expirée.

« L’annonce de la levée de la mesure de suspension des activités des partis politiques et des activités politiques des associations. Félicitations aux autorités pour cette décision raisonnable demandée par la majorité des forces vives du pays « Je demande la libération des hommes politiques arrêtés dans le cadre de cette suspension désormais expirée et l’abandon de toutes les poursuites à leur encontre », a-t-il exigé. La levée de la mesure de suspension des activités politiques intervient dans un climat de défiance instauré entre la classe politique et les autorités de transition.

Face à une telle situation, Moussa Mara encourage les autorités à aller plus loin en initiant des mesures d’apaisement de l’environnement sociopolitique et à travailler avec les acteurs politiques en vue d’établir un calendrier crédible pour le retour de notre pays à l’ordre constitutionnel. Le même constat est fait par un autre cadre du parti Espoir pour la démocratie et la République, Moussa Sey Diallo, qui pense que « le gouvernement s’oriente vers l’apaisement en levant la suspension des activités des partis politiques ». Par conséquent, il estime qu’une véritable stabilité passe par le rétablissement d’un véritable dialogue entre la classe politique et les autorités de transition.

Le porte-parole de la rébellion de Kidal, Attaye Ag Mohamed, en exil dans un lieu inconnu, raille la décision des autorités de lever la suspension des activités des partis politiques. « Cette annonce n’est que la phase de renforcement d’un plan prémédité », raille-t-il. Poursuivant qu’après un ratissage contre les rares opposants politiques courageux de la capitale par un système de distributeur automatique de « mandats d’engagement » et « d’exil forcé », coïncidant avec un besoin crucial de libérer ses propres « caisses de résonance », le pouvoir ne peut qu’ouvrir la porte à ses ouailles. Pour certains acteurs politiques et analystes politiques, les autorités de transition ont péché par l’instauration d’un monologue et l’absence de concertation par rapport à toutes les décisions liées à la gestion des affaires publiques. Le report unilatéral de l’élection présidentielle, le retrait du Mali de la CEDEAO et les nombreuses arrestations dans les milieux politiques ont contribué à exacerber les tensions entre l’exécutif et les forces vives du pays qui, par peur d’aller en prison, n’osent pas contester certaines décisions qui auraient dû conduire à une consultation du peuple.

Au Mali, le climat politique est profondément tendu. Dernier acte en date contre la classe politique : l’arrestation de 11 acteurs politiques de l’alliance des signataires de la déclaration du 31 mars. Ils sont inculpés de « tentative de déstabilisation, atteinte à la sûreté de l’État » et placés en garde à vue.

Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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Eleon Lass

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