Malgré une période difficile, Devialet poursuit son élan vers le luxe
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Malgré une période difficile, Devialet poursuit son élan vers le luxe

Malgré une période difficile, Devialet poursuit son élan vers le luxe

Retour contrasté pour Devialet. Sous les ors du magnifique Palais Garnier de Paris, la marque française présente avec le sourire son nouveau produit, Devialet Astra, un amplificateur pour « (re)découvrez le son dans son infinie richesse et révélez les émotions de la musique ». Cela démontre une fois de plus la force d’innovation de l’entreprise pour proposer le son le plus haut de gamme possible.

Face à ce nouveau « joyau » technologique, le nouveau patron de Devialet, Jacques Demont (Nespresso, Swatch, Tesla…), qui a succédé à Franck Lebouchard en début d’année, ne boude pas son plaisir. « Nous avons créé le son ultime, ce que nous appelons le son de luxe »assure-t-il. Avec un prix de départ de 16 000 euros pour la configuration de base, pouvant aller jusqu’à 40 000 euros pour la plus complète proposée en partenariat avec l’Opéra de Paris, l’entreprise, qui fait la fierté de la French Tech depuis sa création, est en effet s’impose de plus en plus comme un « maison de luxe au savoir-faire technologique unique ». Une description que l’entreprise aime marteler depuis quelques temps dans son discours marketing.

Procédure de conciliation

Si d’un point de vue produit, cette orientation de plus en plus accentuée vers le luxe est incontestée, elle n’est pas sans risque d’un point de vue financier. Et pour cause, de nombreux acteurs de la French Tech s’inquiétaient de l’avenir de Devialet lorsque nos confrères de Défis a révélé il y a deux semaines que le spécialiste français du son haut de gamme avait demandé une procédure de conciliation auprès du tribunal de commerce de Paris, dans le but de rééchelonner sa dette et de trouver un accord entre les actionnaires afin de réaliser une nouvelle levée de fonds.

Cette nouvelle inattendue contraste avec l’optimisme des dirigeants de l’entreprise lors de la présentation de Devialet Astra au Palais Garnier, lieu déjà choisi par la marque pour dévoiler sa deuxième génération d’écouteurs sans fil Gemini il y a un an. Interrogée sur ses difficultés financières actuelles par Foliela société n’est pas en mesure de communiquer sur les procédures judiciaires toujours en cours.

3 axes pour relancer Devialet

Elle a néanmoins tenu à nous expliquer sa stratégie pour assurer sa pérennité et trouver de nouveaux relais de croissance. « Le niveau de concurrence imposé par la concurrence et les tensions sur le marché du luxe nécessitent, plus que jamais, une forte mobilisation de notre capacité à innover. Pour répondre à ces enjeux, Devialet, sous la nouvelle direction de Jacques Demont depuis janvier 2024, a lancé un plan de croissance ambitieux visant à renforcer ses bases. Ainsi, Devialet a décidé de lancer trois projets construits autour de l’excellence pour ancrer cette position de leader et favoriser la croissance de l’entreprise.explique la marque tricolore.

Les trois projets en question sont les suivants : « placer l’excellence au cœur de l’expérience utilisateur Devialet » ; « mener des investissements stratégiques et ciblés en R&D » ; « la consolidation des équipes internationales » Et « soutenir la croissance sur les marchés clés, notamment en Chine, à Singapour et dans les pays du Golfe ». L’Asie est en effet un marché clé pour Devialet, qui a notamment noué un partenariat avec Huawei pour se développer dans la région, au point d’y enregistrer 40 % de ses ventes.

« Les premiers résultats de ce plan sont déjà perceptibles en interne et le seront très prochainement pour toutes les parties prenantes »ajoute l’entreprise. Une manière indirecte de dire qu’elle voit la lumière au bout du tunnel et qu’elle est bien décidée à revenir sur le devant de la scène.

Symbole des difficultés de la French Tech

Reste que les difficultés rencontrées actuellement par Devialet illustrent les déboires de l’écosystème tech en France. Elle est en effet confrontée à un contexte économique délicat et à une situation politique explosive.

Cette dernière plane une épée de Damoclès sur les niches fiscales privilégiées par les startups françaises, comme le crédit d’impôt recherche (CIR), au cœur des débats à l’Assemblée nationale dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances 2025 (PLF 2025). Nul doute que Devialet, qui revendique plus de 250 brevets depuis sa création, suit avec attention les débats animés dans l’hémicycle.

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