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malgré un accord, pourquoi la sortie de crise n’est pas pour tout de suite ?

malgré un accord, pourquoi la sortie de crise n’est pas pour tout de suite ?

LL’accord trouvé en fin de semaine dernière permettra-t-il enfin à la course landaise de sortir de la crise profonde dans laquelle elle est embourbée depuis le début de l’année ?

Ce dimanche 21 avril 2024, il est bien difficile d’y voir plus clair, même si une petite lumière semble poindre à l’horizon avec la mise en place d’une nouvelle charte qui a été validée par les services nationaux et régionaux de l’Urssaf ( 1). Une chose qui a été officialisée par un communiqué officiel de la préfecture des Landes, diffusé jeudi 18 avril.

1 Quels changements change l’accord conclu avec l’Urssaf ?

En résumé, la fin du Chèque Emploi Associatif (CEA) qui a mis le feu aux poudres en début d’année. Plusieurs…

LL’accord trouvé en fin de semaine dernière permettra-t-il enfin à la course landaise de sortir de la crise profonde dans laquelle elle est embourbée depuis le début de l’année ?

Ce dimanche 21 avril 2024, il est bien difficile d’y voir plus clair, même si une petite lumière semble poindre à l’horizon avec la mise en place d’une nouvelle charte qui a été validée par les services nationaux et régionaux de l’Urssaf ( 1). Une chose qui a été officialisée par un communiqué officiel de la préfecture des Landes, diffusé jeudi 18 avril.

1 Quels changements change l’accord conclu avec l’Urssaf ?

En résumé, la fin du Chèque Emploi Associatif (CEA) qui a mis le feu aux poudres en début d’année. Plusieurs semaines de négociations et de rencontres ont été nécessaires pour obtenir un changement de statut adapté à la race landaise.

« C’est une belle victoire », a souligné le président de la Fédération française des cours landais (FFCL) Patrice Larrosa lors d’une conférence, vendredi 19 avril, au siège de la Fédération pour présenter ce nouveau dispositif qui doit exclure « la notion de travail salarié ». » de la discipline. « C’est-à-dire éviter la publication d’un contrat de travail et d’une fiche de paie », poursuit le leader fédéral.

Changement notable, dès cette saison, les primes de performance perçues « ne sont plus soumises aux cotisations sociales, mais à la déclaration fiscale ». « Pour cela, il fallait supprimer tout lien de subordination entre les acteurs des courses landaises vis-à-vis des organisateurs ou de la Fédération », souligne Maxime Bats, chef de la commission des sports à la FFCL.

C’est pourquoi la nouvelle charte intègre les notions de « pratique libre et indépendante » de la discipline. Désormais, on ne parlera plus de prime à l’engagement, mais de prime au résultat.

Et c’est là que réside le problème puisque seuls 30 % des participants à la course pourront en bénéficier. « Au départ, nous demandions 75 % des acteurs », insiste le président Larrosa. Les négociations ont été difficiles. Ce chiffre était tombé à 50 % et les services de l’Urssaf l’ont abaissé à 30 %. Une concession qui bien sûr fait grincer des dents.


Le président Patrice Larrosa.

Philippe Salvat/SO

Lors de ce point presse, le président fédéral a également présenté les avancées sur le dossier des assurances. « Pour que ça marche, l’acteur doit être licencié et ne pas être salarié. La sortie du CEA le permet. Nous avons pu mettre les choses en place avec les deux assureurs, Abeille Assurances et Allianz », poursuit-il. Ce point était une demande « importante » pour les acteurs de la course landaise.

La Fédération entend accompagner les clubs et ganaderias « dans la mise en œuvre de cette nouvelle charte. Nous aurons le soutien de tous les partis. C’est aussi le rôle de la FFCL », explique Maxime Bats.

2 Quelles sont les réactions des différents acteurs ?

Dès la validation de ce nouveau système, le président Larrosa et les élus de la FFCL ont rencontré les dirigeants de la cuadrilla et les ganadères. Une rencontre au climat un peu tendu, mais « où les choses ont pu avancer ». Sans déboucher sur une reprise immédiate de la saison.


Florian Lahitte et Romain Clavé, les deux co-présidents de l’Association des acteurs des courses landaises.

Matthieu Sartre

Samedi 20 avril, à l’initiative de l’Association des acteurs des courses landaises, une réunion a été organisée à Hagetmau pour faire le point. Et un constat ressort : le mundillo est plus que déchiré, les blessures sont encore très vives et semblent loin de cicatriser.

Une fois de plus, le président Larrosa est la cible de critiques. Il a tenté d’y répondre, après une présentation des deux coprésidents, Florian Lahitte et Romain Clavé. « Quand on est responsable, il faut assumer ses responsabilités. Nous sommes harcelés depuis deux mois. J’avais à cœur de sortir de ce problème », a-t-il déclaré devant un public de près de 200 personnes.

La tendance ne laisse pas présager une sortie rapide de la crise. Les acteurs (une large majorité) ne semblent pas satisfaits de ce nouveau système. « Ma race landaise me fait mal », clame certains sur les réseaux sociaux.


Près de 200 personnes ont assisté samedi matin à une réunion organisée par l’Association des acteurs des courses landaises.

Matthieu Sartre

3 Et maintenant ?

La Fédération espère que la situation sera réglée et envisage une reprise des courses le week-end du 28 avril. Deux sont inscrits au programme à Sainte-Colombe et Aire-sur-l’Adour. «Je le souhaite de tout mon cœur», exprime le président. Une énième réunion se tiendra ce lundi 22 avril au siège de la FFCL, avec les clubs organisateurs et les ganadères concernés. Ce sera décisif.

Quant à l’Association des acteurs de la course landaise, « on ne sait pas sur quelle base prendre ». « Certains spécialistes nous disent qu’il n’y a pas de loi pour imposer ce quota, il faut voir comment obtenir gain de cause », explique le coprésident Romain Clavé. Le responsable de l’association entrevoit « une reprise » des courses prochainement. « Les équipes de promotion devraient reprendre. Pour les formels, je ne sais pas encore », poursuit-il.

En cas d’échec supplémentaire, c’est très certainement la saison des courses landaises – dans sa totalité – qui pourrait être menacée. N’ayons pas peur des mots : le spectre d’une saison blanche plane sur le mundillo.

Si tel était le cas, la discipline pourrait payer un prix élevé. Et les conséquences seraient cataclysmiques pour les ganaderias, les clubs taurins ou les comités des fêtes. Plus que jamais, pour éviter ce désastre, chacun souhaite une sortie de crise qui, quoi qu’il arrive, laissera des traces. Et sur ce point, tout le monde est sur la même longueur d’onde…

(1) Union de recouvrement des cotisations sociales et des allocations familiales.

Un soutien aux ganaderias ?

Le cas des ganaderias (les seuls acteurs qui vivent de la course landaise) a été évoqué lors du meeting du samedi 20 avril à Hagetmau. La situation est critique et l’absence de courses n’est pas sans inquiétude pour l’économie de ces entreprises.
«Nous avons demandé à la Fédération de pouvoir les soutenir et les accompagner pendant cette période», explique Romain Clavé. Il faut faire des choses. » Du côté de la Fédération française, on précise « tenir compte de cette situation ». Une demande a été adressée notamment au Conseil départemental des Landes. « Il est essentiel de les aider et de les soutenir. Sans eux, il n’y aurait pas de course landaise », conclut Romain Clavé.

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