Malgré les polémiques, «toutes nos libertés ont été préservées», assure Thomas Jolly à propos de la cérémonie de clôture des JO
Le directeur a rappelé que la cérémonie était prévue « depuis longtemps » et qu’il n’y avait aucune raison de la modifier.
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Le directeur artistique des cérémonies olympiques, Thomas Jolly, a déclaré vendredi 9 août à l’AFP qu’aucune censure ni modification n’avaient été apportées au scénario de la cérémonie de clôture, malgré le tollé suscité dans certains pays par des scènes du spectacle d’ouverture.
« Nous avons continué comme nous l’avions imaginé cette cérémonie, qui a été conçue de toute façon depuis longtemps. Il n’y avait aucune raison de transformer ce que nous voulions créer dès le départ. Le spectacle est celui qui devait être » a déclaré le directeur. « Absolument toutes nos libertés ont été préservées, car nous sommes le pays de la liberté créatrice. » a-t-il ajouté.
Alors que la créativité de la cérémonie d’ouverture, organisée le 26 juillet, a été saluée par de nombreux spectateurs, le tableau intitulé « Festivité » alimente la polémique dans les milieux conservateurs et d’extrême droite, à l’étranger comme en France.
On y voit, entre autres, un groupe assis à une table et composé de célèbres drag queens (Nicky Doll, Paloma et Piche). Le tableau a été interprété par certains comme une parodie moqueuse du dernier repas de Jésus avec ses apôtres, la Cène, telle que représentée par Léonard de Vinci. Ce que les organisateurs ont nié à plusieurs reprises. Thomas Jolly a expliqué qu’il voulait représenter une « grande fête païenne liée aux dieux de l’Olympe« .
La justice française a annoncé l’ouverture d’une enquête sur la campagne de cyberharcèlement visant plusieurs artistes de cette séquence et des membres de l’équipe créative. La cérémonie se déroulera au Stade de France, avec un spectacle de 40 minutes imaginé par le réalisateur français, autour d’une dystopie rétrofuturiste.
Thomas Jolly a souligné qu’il voulait célébrer avec ce dernier spectacle « cette humanité partagée qui vibre chaque jour« . « J’ai l’impression que depuis 15 jours, la fraternité qui s’instaure en France et autour des Jeux vibre autour d’un certain bonheur d’être ensemble, d’une célébration partagée de cette envie de bien vivre ensemble, et que nous sommes nombreux à y croire et à le démontrer. » dit-il.
« Je suis content de revenir au stade, d’y retrouver certains avantages comme la convergence des regards, un lieu où l’on peut travailler sur le décor, la lumière. Un lieu qui rappelle davantage le théâtre et l’opéra, qui est le lieu d’où je viens » a-t-il insisté.