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Malgré les Jeux olympiques, l’Insee prévoit un recul de la croissance


Les différents instituts économiques soufflent le chaud et le froid sur les prévisions de croissance de la France. Selon l’Insee, notre économie devrait connaître un léger ralentissement à partir de cet été.

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La baisse de tonus en fin d'année ne remet pas en cause la prévision d'une croissance de 1,1% sur l'ensemble de l'année 2024. Illustration (ALEXIS SCIARD / MAXPPP)

La tendance peut paraître paradoxale en cette période marquée par les Jeux olympiques et paralympiques, qui se sont achevés dimanche 8 septembre. L’événement est censé relancer l’économie, en dehors de la période de préparation et des restrictions de circulation qui ont affecté l’activité de certains restaurateurs et commerçants parisiens. Mais, malgré l’euphorie des JO, l’Insee prévoit un recul de 0,1% de l’activité entre juillet et septembre. La croissance du PIB passera de 0,5 à 0,4%.

Il y a deux raisons principales à cela : les incertitudes politiques que nous connaissons en France et le coût du crédit qui reste élevé. Cela se ressent concrètement sur les PME, principales concernées. Ces deux facteurs sont de nature à freiner l’investissement, ce qui n’est pas bon pour la production, l’emploi et les salaires. Mais cette enquête de l’Insee a été réalisée avant la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre, qui a pour l’instant le soutien des entrepreneurs.

Pour 2024, l’Insee ne modifie pas sa prévision de croissance annuelle, avec un retour de la consommation française encouragé par le recul de l’inflation. La baisse de ton aux troisième et quatrième trimestres ne remet donc pas en cause la prévision d’une croissance de 1,1% sur l’ensemble de 2024. Ce qui est plutôt rassurant.

La leçon à tirer est que l’économie française fait preuve d’une grande résilience. Lorsque toutes les données seront publiées, nous verrons que les Jeux olympiques auront joué leur rôle dans le dynamisme de notre économie cette année. Le problème vient en réalité de la situation politique française, qui crée un attentisme chez les petits entrepreneurs, et de la politique monétaire de la Banque centrale européenne, qui freine l’investissement avec des taux d’intérêt toujours trop élevés. La BCE entendra-t-elle cet appel à baisser ses taux ? La réponse sera le jeudi 12 septembre, avec une importante réunion qui devrait permettre de trancher sur ce point au siège de la Banque centrale à Francfort.

francetvinfo

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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