malgré l’abandon de la surtaxe, ces ménages verront leurs factures augmenter en février 2025
Les factures d’électricité devraient baisser plus que prévu en 2025, a annoncé le chef du gouvernement, Michel Barnier. Cette baisse des prix de l’électricité sera possible avec l’abandon de la surtaxe initialement prévue dans le budget de l’année prochaine. Toutefois, tous les ménages ne bénéficieront pas de cette réduction. Explications.
Pour combler les écarts du déficit public qui dépasse le seuil des 6% en 2024, le gouvernement a présenté une série de mesures pour réaliser 60 milliards d’économies dans le budget 2025. Parmi ceux-ci, l’augmentation de la taxe sur l’électricité au niveau d’avant la pandémie de Covid-19. Toutefois, cette mesure a été rejetée par les députés de l’Assemblée nationale puis par les sénateurs.
Motivé par l’augmentation des recettes de l’État, le gouvernement a insisté sur sa mesure. Toutefois, en raison de la menace d’une motion de censure, le ministre de l’Économie et des Finances, Antoine Armand, a expliqué qu’il était prêt à faire des « concessions » sur cette surtaxe, ainsi que sur d’autres textes budgétaires. . Enfin, le Premier ministre a annoncé, dans un entretien au Figaro, le renoncement total à cette mesure.
« J’ai décidé de ne pas augmenter les taxes sur l’électricité dans le projet de loi de finances 2025 », a déclaré le chef du gouvernement. Ainsi, cette décision d’abandonner cette surtaxe « permettra une baisse des prix de l’électricité de 14%, qui ira donc bien au-delà de la baisse de 9% initialement prévue », a expliqué le Premier ministre. « Que ce soit dans ma majorité ou dans les leaders de l’opposition que j’ai reçus : ils m’ont presque tous demandé d’évoluer », a-t-il détaillé.
Il faut toutefois souligner que l’annonce du Premier ministre doit être nuancée. En effet, le ministère des Finances a précisé que les impôts augmenteront bel et bien l’année prochaine, pour revenir à leur niveau d’avant la crise énergétique. En 2025, le retour à la normale devrait faire payer aux ménages environ 2 milliards d’euros de plus, selon le budget 2025.
Des ménages qui ne sont pas concernés par la baisse des factures d’électricité
Ainsi, le gouvernement renonce « seulement » à augmenter les impôts au-delà de leur niveau d’avant la crise. Seul un tiers de la surtaxe initialement prévue est annulé. Le gouvernement refuse « seulement » de pousser le curseur encore plus loin : dans son projet initial, il avait prévu d’augmenter les impôts au-delà de leur niveau d’avant-crise, afin de prélever un milliard d’euros supplémentaire sur les factures. maisons. Autrement dit, seul un tiers de la surtaxe initialement prévue est annulé. Par ailleurs, concernant la réduction des factures, seule une partie des consommateurs devrait en bénéficier.
Dans le détail, pour les clients « tarif bleu » d’EDF, la hausse des taxes sera plus que compensée par une baisse du coût de l’électricité. Toutefois, les clients des offres de marché ont déjà pu bénéficier de la baisse des prix, qui s’est accélérée à partir de fin 2023. Le coût de leur énergie ne devrait pas encore baisser en février. Ainsi, la hausse des impôts va donc alourdir leur facture. Les ménages concernés par cette hausse sont ceux qui ne sont ni abonnés au tarif réglementé ni à une offre indexée sur celui-ci. Ils représentent au moins 24% des ménages, selon les chiffres de la CRE à Libération.