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Malgré la menace de censure, la Bourse de Paris termine dans le vert

Malgré la menace de censure, la Bourse de Paris termine dans le vert

La probable chute de Michel Barnier a peu d’impact sur l’indice CAC 40 qui termine la journée en hausse de 0,66%.

Le gouvernement est sur le gril mais le CAC40 ne faiblit pas. La Bourse de Paris a terminé dans le vert mercredi 4 décembre, quelques heures avant le vote d’une motion de censure à l’Assemblée nationale qui devrait, selon toute vraisemblance, faire tomber le gouvernement Barnier. Le CAC 40 gagne 0,66% à 7.303,28 points, soit une hausse de 47,86 points. La veille, il avait gagné 0,26%. Le marché obligataire a terminé stable. Le taux d’intérêt des prêts français sur dix ans atteint 2,90%, soit le même niveau que la veille. Son équivalent allemand était à 2,06%.

« Nous ne devrions jamais exagérer l’influence de la politique sur les marchés boursiers. Cela peut provoquer quelques bouleversements, mais qui durent rarement.estime Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM. « Les marchés relativisent. La France n’est pas la Grèce et nous ne sommes pas en 2012. La BCE peut agir et des mécanismes européens existent pour éviter une crise financière. acquiesce Vincent Juvyns, membre de l’équipe stratégique de JPMorgan AM. Le Premier ministre Michel Barnier a été contraint lundi de prendre la responsabilité du budget de la Sécurité sociale, un premier 49.3 synonyme de motion de censure et probablement de chute, puisque la gauche et l’extrême droite ont annoncé qu’elles le voteraient à l’unisson ce mercredi soir. .

Contraction d’activité

Paris a également été soutenue, comme les autres Bourses européennes, par les chiffres de l’activité du secteur privé dans la zone euro en novembre, qui s’est contractée pour la deuxième fois au cours des trois derniers mois, selon l’indice PMI Flash publié vendredi par S&P Global. « Pour les marchés, cette mauvaise nouvelle est une bonne nouvelle, car elle augmente la probabilité d’une baisse des taux de la Banque centrale européenne lors de ses prochaines réunions »Vincent Juvyns explique à l’AFP.

Aux Etats-Unis aussi, les chiffres de création d’emplois en novembre, inférieurs aux attentes des marchés, « augure d’un assouplissement monétaire lors de la prochaine réunion de la Fed » les 17 et 18 décembre, selon Vincent Juvyns. L’emploi est devenu l’un des paramètres les plus scrutés pour déterminer la poursuite de la politique monétaire de la Fed. Un marché du travail dynamique est un signe de bonne santé économique, ce qui réduit la nécessité de baisser les taux directeurs. Au contraire, un ralentissement donne aux banquiers centraux une plus grande marge de manœuvre pour assouplir leur politique, ce qui est favorable aux actions. Les chiffres du chômage américain de novembre, publiés vendredi, considérés comme les plus complets, seront particulièrement scrutés.

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