Depuis minuit, New York a franchi un cap en devenant la première ville des États-Unis à mettre en place un péage urbain pour les voitures. L’idée derrière ce projet ? Décongestionner la ville tout en injectant de l’argent dans le transport public. La zone visée s’étend au sud de Central Park et inclut des lieux mythiques comme l’Empire State Building, Times Square et le quartier financier autour de Wall Street.
Une technologie qui en jette
Sous la houlette de Janno Lieber, patron de la Metropolitan Transit Authority (MTA), ce péage couvre plus de 400 voies grâce à un réseau hyper pointu avec plus de 1 400 caméras. Pour ne rien laisser passer, on a installé plus de 110 points de détection et plus de 800 panneaux pour informer les conducteurs.
Tout ce système permet non seulement une surveillance au poil mais aussi une gestion sans accroc du trafic vers la zone payante. Les frais seront prélevés directement sur les factures E-Z Pass des conducteurs quelques jours après leur passage, comme l’a expliqué Janno Lieber : « Les conducteurs vont commencer à voir les frais de péage apparaître sur leurs factures E-Z Pass dans quelques jours. »
Combien ça coûte vraiment ?
Le tarif a été calculé pour pousser les gens vers les transports en commun et décourager ceux qui voudraient entrer trop souvent avec leur voiture dans Manhattan. Aux heures de pointe, il faudra payer jusqu’à 9 $ par jour, contre seulement 2,25 $ hors pic. Les petits camions et bus non-commuters paieront 14,40 $, tandis que les gros camions et bus touristiques devront s’acquitter de 21,60 $.
Ce système tarifaire est pensé pour encourager économiquement tout en finançant le réseau public. Le but est simple : moins de voitures et plus d’argent pour améliorer les transports.
Des ambitions folles face à des défis costauds
Le projet vise surtout à désengorger New York, classée deux fois d’affilée comme la ville la plus bouchée du monde par INRIX. L’an dernier, pendant les heures chargées, la vitesse moyenne des véhicules à Manhattan n’était que de 17 km/h. En réduisant le nombre d’autos entrant en ville, New York espère inverser cette tendance tout en boostant son réseau public durablement.
Mais évidemment, tout le monde n’est pas fan. Donald Trump a déjà annoncé qu’il annulerait ce système dès son retour au pouvoir prévu ce mois-ci. D’autres figures locales comme Mike Lawler demandent purement et simplement sa suppression immédiate.
Ça passe ou ça casse ?
L’arrivée du péage urbain divise aussi bien chez les habitants que chez ceux qui bossent sur place. Certains y voient une bonne chose ; d’autres sont franchement agacés. Phil Bauer, chirurgien habitant Midtown Manhattan, est plutôt pour : « Je pense que l’idée serait bonne pour essayer de minimiser la quantité de trafic et inciter les gens à utiliser les transports publics. » Par contre, Chris Smith, agent immobilier du New Jersey, n’y va pas par quatre chemins : « Vous plaisantez ? C’était l’idée de qui ? Kathy Hochul ? Elle devrait être arrêtée pour ignorance. »
Malgré ces remous, un juge vient juste d’envoyer balader une tentative menée par des responsables du New Jersey visant à bloquer ce système pour des raisons environnementales.
Alors que New York se lance dans cette aventure audacieuse pour moderniser sa gestion du trafic urbain, reste à voir comment cela affectera concrètement le quotidien et l’économie locale. Ce projet pourrait bien devenir un exemple pour d’autres grandes villes américaines confrontées aux mêmes problèmes urbains.
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