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Malgré 1 600 mises à pied chez Northvolt, Québec parle de « risque contrôlé »

Malgré 1 600 mises à pied chez Northvolt, Québec parle de « risque contrôlé »

« C’est un risque contrôlé. Northvolt nous assure que le projet au Québec n’est pas affecté par ses annonces. Nous sommes en contact constant avec l’entreprise », a réagi le cabinet de la ministre de l’Économie, Christine Fréchette, après l’annonce de la suppression de 1600 emplois chez Northvolt, lundi matin. Le Parti québécois réclame un débat d’urgence à l’Assemblée nationale.

« Il y a un ralentissement mondial qui affecte l’industrie des batteries. Avec Northvolt, Volta, GM-Posco et Ford-Ecopro, nous sommes venus positionner le Québec dans cette industrie, alors que le monde entier se bat pour accueillir de tels projets », a-t-on rappelé.

« Avec la filière des batteries, on va non seulement décarboner le Québec, mais créer une nouvelle filière industrielle qui aura d’immenses retombées pour le Québec », soutient le gouvernement Legault.


Pour l’instant, l’usine de batteries de Northvolt au Québec est toujours dans les plans de l’entreprise, malgré les difficultés et le retard prévu d’un à deux ans.

Illustration fournie par NORTHVOLT

Le champagne est rassurant

À Ottawa, la porte-parole du ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie (ISDE), Audrey Milette, se veut également rassurante.

« Nous sommes au courant de l’annonce de Northvolt concernant des licenciements dans ses usines suédoises et nous restons en contact étroit avec l’entreprise. L’usine canadienne reste une priorité », a-t-elle déclaré.

« Ils doivent parfois ajuster leurs échéanciers et leurs plans pour assurer un succès à long terme », a-t-il déclaré.

Cela dit, Québec et Ottawa demeurent convaincus que l’avenir de la mobilité sera électrique.

« Débat d’urgence »

Au Québec, le député péquiste de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, a écrit au président de l’Assemblée nationale pour réclamer un « débat d’urgence ».

Le parti politique estime que la perte de 1 600 emplois chez Northvolt marque « une aggravation soudaine de la situation ».


Le député péquiste de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé.

Photographie Didier Debusschere

« Nous considérons que le sujet est d’une telle importance qu’il justifie l’interruption des travaux réguliers de l’Assemblée », va-t-il jusqu’à dire, en évoquant les 710 millions de dollars engagés.

« L’obligation de transparence n’appartient pas à Northvolt, c’est à François Legault, qui ne répond pas aux questions en Chambre, qui tente de cacher la nature de l’entente, et c’est au gouvernement du Québec de répondre à nos questions et de laisser place à la discussion sur ce que nous devrions faire à l’heure actuelle », a déclaré le chef péquiste Paul-Saint-Pierre Plamondon.

Le chef parlementaire du PLQ, Monsef Derraji, a annoncé qu’il soutenait cette démarche.

«Depuis deux semaines, le Parti libéral du Québec questionne le gouvernement de la CAQ sur le dossier Northvolt. Il va sans dire que nous appuyons la demande de débat d’urgence de Paul St-Pierre Plamondon, qu’elle soit recevable ou non. De notre côté, nous continuerons d’interroger le gouvernement sur le sujet, à chaque occasion qui nous sera donnée», a-t-il déclaré.

Le militant solidaire Haroun Bouazzi demande au gouvernement Legault de cesser de verser de l’argent à Northvolt. «La CAQ a joué au casino avec les milliards et les mégawatts des Québécois, il est temps qu’elle rende des comptes en rendant publiques les études économiques concernant Northvolt», a-t-il déclaré.

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