Une fusée chinoise s’est écrasée sur notre satellite naturel, laissant derrière elle non pas un, mais deux cratères distincts, une anomalie qui continue d’intriguer la communauté scientifique internationale.
Un événement mystérieux
Cette histoire commence dans la confusion. Au départ, les experts pensaient qu’il s’agissait d’un booster SpaceX Falcon 9. Cependant, après une analyse minutieuse, des chercheurs de l’Université de l’Arizona ont identifié l’objet comme étant un propulseur de fusée. Longue Marche 3C, utilisée lors de la mission Chang’e 5-T1 lancée par l’agence spatiale chinoise en 2014.
L’impact, survenu le 4 mars 2022, a créé deux cratères espacés d’environ 30 mètres, une configuration inédite qui a immédiatement éveillé la curiosité des scientifiques. Cette découverte est d’autant plus intrigante que l’objet est tombé presque verticalement sur la surface lunaire, ce qui rend la formation de ces deux cratères encore plus mystérieuse.
Deux cratères et des questions
Des chercheurs de l’Université d’Arizona ont suivi pendant sept ans la trajectoire de cet objet spatial, observant minutieusement son comportement. Leurs observations ont révélé un phénomène particulièrement étrange : contrairement à ce qui était attendu pour un corps de fusée vide, l’objet conservait une stabilité remarquable dans l’espace. En effet, alors qu’un propulseur classique aurait dû basculer vers ses moteurs pesant plus de 1000 kilos, celui-ci conservait un équilibre parfait, comme s’il transportait une mystérieuse charge non déclarée.
Cette stabilité inhabituelle a amené les chercheurs à formuler une hypothèse : un objet inconnu aurait dû être fixé à l’avant du propulseur, faisant office de contrepoids aux deux moteurs. Cette théorie expliquerait non seulement la stabilité observée mais aussi la formation des deux cratères lors de l’impact. Selon Tanner Campbell, auteur principal de l’étude, la création de ces cratères nécessitait la présence de «deux masses à peu près équivalentes éloignées l’une de l’autre« .
La situation est d’autant plus intrigante que les autorités chinoises ont toujours soutenu que l’étage supérieur de leur fusée Longue Marche 3C avait brûlé dans l’atmosphère terrestre. Cette affirmation a été directement contredite par le commandement spatial américain, qui a confirmé que l’objet n’était jamais rentré dans l’atmosphère. Face à ces nouvelles découvertes, la Chine maintient un silence qui ne fait qu’alimenter les spéculations.
Peu de chances de connaître un jour la vérité
Cette affaire soulève d’importantes questions sur la transparence des missions spatiales internationales. Alors que l’exploration lunaire connaît un regain d’intérêt mondial, notamment avec le programme chinois Chang’e qui a déjà réalisé plusieurs missions avec succès, cet incident met en lumière la nécessité d’une meilleure communication et collaboration entre les différentes agences spatiales.
La nature exacte de la mystérieuse charge utile transportée par la fusée restera probablement inconnue. Les hypothèses vont d’une structure de support supplémentaire à des instruments non déclarés, mais en l’absence de preuves concrètes, il est impossible d’établir avec certitude ce que transportait réellement ce propulseur.
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