mais que fait « Megalopolis » de Francis Ford Coppola ? – Libération
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Indétrônable et brumeux péplum rétrofuturiste, avec une vraie fascination dedans, le dernier film maousse de Francis Ford Coppola a laissé nos envoyés spéciaux à Cannes pantois.
Mégalopole c’est tout et rien. Mégalopole est partout et nulle part. Mégalopole est une tentative de monument et un échec inconcevable. Mégalopole nous a plongés dans un état de confusion indescriptible. Quelle est cette chose ? Projet de réponse en sept hypothèses.
Viens dans ma grotte
L’adjectif « grotesque » vient d’un mot italien de la Renaissance, adopté par Giorgio Vasari et ses collègues Raphaël et Michel-Ange pour décrire de superbes peintures découvertes dans une grotte au sommet de l’une des sept collines de Rome, l’Esquilin. En réalité la grotte n’en était pas une, mais une ouverture donnant accès, quinze siècles après son enterrement et son oubli par le peuple romain, à la partie supérieure du gigantesque palais impérial de Néron. Les « grotesques » sont les peintures ornementales qui recouvraient les murs de ses galeries et de ses coupoles, la mutation du terme s’expliquant par l’étrangeté, aux yeux émerveillés des peintres de la Renaissance, de leurs motifs fantaisistes hybridant architecture, animaux, végétaux et chimères. Par la manière dont il enchevêtre les formes et les images, dans laquelle il revendique une audace artistique perdue, mais aussi dans laquelle il nous met au défi, et avec nous le cinéma, de ne pas céder – nerveusement – face à son excès terminal de ridicule. amphigourique, Mégalopole est grotesque, au sens littéral du terme. Comme si le dernier film – à ce jour, promet-il au moins un autre – du vieil ogre du Nouvel Hollywood était le dernier v