Mahamat Idriss Déby veut clôturer la transition sans quitter son fauteuil – Libération
Présidentiel
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Trois ans après son arrivée au pouvoir, à la mort d’Idriss Déby, son fils mise sur une victoire au premier tour de l’élection présidentielle, lundi 6 mai.
« Je ne suis pas fait pour être président » Mahamat Idriss Déby aurait modestement répondu au chef de cabinet venu le lui demander, à la mort de son père, en avril 2021. C’est du moins la scène qu’il décrit dans son autobiographie, Du bédouin au président, publié en mars. Trois ans plus tard, son fils Déby semble convaincu du contraire. Après avoir mené la transition d’une main de fer, le jeune général se présente lundi 6 mai à l’élection présidentielle. Et comme son père avant lui, il n’imagine, publiquement, rien d’autre qu’un triomphe électoral pour asseoir son pouvoir. .
Sur les neuf autres candidats sur la ligne de départ, un seul semble pouvoir lui faire de l’ombre : l’opposant Succès Masra – 40 ans comme lui. En le nommant Premier ministre à son retour d’exil, le 1er janvier 2024, Mahamat Idriss Déby pensait l’avoir neutralisé, comme il l’avait fait pour l’ancien adversaire politique de son père, Saleh Kebzabo, en octobre 2022. Le résultat du vote – et l’attitude de son rival lors de l’annonce des résultats – dira si sa stratégie a fonctionné. Pour les besoins de sa campagne, le président sortant