Le Danois Mads Pedersen a remporté au sprint la première étape du Critérium du Dauphiné dimanche à Saint-Pourçain-sur-Sioule (Allier).
A ce rythme-là, il voudra demander la naturalisation: Mads Pedersen a saisi l’une des rares opportunités pour les sprinteurs dans un Dauphiné très montagneux pour remporter sa septième victoire de la saison en France et prendre le maillot jaune d’entrée, dimanche à Saint-Pourçain-. sur Sioule.
Le Danois de l’équipe Lidl-Trek se sent comme un poisson dans l’eau sur les routes françaises et cela s’est encore vérifié dans l’Allier, après une première étape froide et pluvieuse comme il les aime. Sa victoire devant l’Irlandais Sam Bennett et le Français Hugo Page au terme d’un sprint massif était sa septième de la saison remportée en France sur huit succès au total en 2023.
« J’adore courir en France, que ce soit des petites courses ou des grandes. C’est toujours bien organisé, ce sont de superbes événements et c’est sympa de continuer cette série », a commenté le bulldozer de Tollose, sa ville natale sur l’île de Zélande. Le champion du monde 2019 aura l’occasion cet été de prolonger cette aventure lors des Jeux olympiques de Paris où le leader de la sélection danoise, révélé samedi, sera l’un des grands favoris de la course en ligne.
Pedersen, qui compte 42 victoires à 28 ans, aurait sans doute un palmarès encore plus éloquent s’il n’avait pas croisé la génération dorée de Wout Van Aert ou Mathieu van der Poel qui évoluent dans le même championnat que lui, avec un peu talent supplémentaire.
Mais le Danois est l’un des coureurs les plus voraces du peloton et il l’a encore prouvé dimanche. Dans une course sans beaucoup de sprinteurs au départ, effrayé par les nombreux cols au programme, il savait qu’il aurait surtout un coureur à surveiller, l’Irlandais Sam Bennett, fer de lance de l’équipe Decathlon-AG2R.
« Trop dur » lundi
Dans une arrivée en faux plat descendant, où le peloton atteint des vitesses folles, il a parfaitement manœuvré pour contenir les attaques du sprinteur irlandais, idéalement mis sur orbite par son équipier luxembourgeois Alex Kirsch. Il s’agit de sa première victoire dans le Dauphiné qu’il avait abandonné en 2021 après seulement deux étapes lors de sa seule participation jusque-là. Et c’est un retour gagnant pour Pedersen, qu’on n’a plus vu en course depuis sa troisième place à Paris-Roubaix début avril.
Premier maillot jaune du Dauphiné 2024, Pedersen s’attend en revanche à souffrir dès lundi lors de la deuxième étape qui mènera le peloton Gannat jusqu’au col de la Loge, la première des cinq arrivées au sommet de cette 76e édition.
« Ça va être compliqué de défendre le maillot, la finale est trop dure. Et je ne pense pas qu’ils me laisseront partir en échappée maintenant que je porte le maillot jaune, a-t-il déclaré. Mais nous le respecterons et contrôlerons la course. Nous avons aussi un gars à protéger au général (Tao Geoghegan Hart) et c’est mon travail, au moins jusqu’à l’étape 5. »sans doute la dernière opportunité pour les sprinteurs.
Pour le reste, le Dauphiné conviendra mieux aux mollets de grimpeur qu’aux cuisses de sprinteur, à commencer par l’étape de lundi avec la suite en finale de la côte de Saint-Georges-en-Couzan (7 km à 5,8%) et du Col de la Croix Ladret (3,1 km à 6,1%). Ce sera une première occasion de voir les leaders à l’œuvre dans les montagnes du Forez, notamment Remco Evenepoel et Primoz Roglic qui n’avaient plus participé à la course depuis leur lourde chute au Tour du Pays Basque début avril.