Madrid bloque l'offre publique d'achat hongroise sur le constructeur ferroviaire espagnol Talgo
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Madrid bloque l’offre publique d’achat hongroise sur le constructeur ferroviaire espagnol Talgo

Madrid bloque l’offre publique d’achat hongroise sur le constructeur ferroviaire espagnol Talgo

Le gouvernement espagnol a décidé en Conseil des ministres de s’opposer à l’offre du consortium Ganz Mavag Europe de protéger cette entreprise considérée comme stratégique.

Le gouvernement espagnol a bloqué une offre de rachat du consortium hongrois Ganz Mavag Europe sur le constructeur ferroviaire espagnol Talgo, a-t-il annoncé mardi 27 août. Madrid estime que cette opération « comporterait des risques pour la sécurité nationale et l’ordre public »Le Conseil des ministres, réuni mardi matin, a décidé « ne pas autoriser l’investissement direct étranger dans Talgo SA lancé par Ganz Mavag Europe Private Limited, pour des raisons de protection des intérêts stratégiques et de sécurité nationale de l’Espagne »selon un communiqué publié par le ministère de l’Economie.

En mars, le gouvernement espagnol avait déjà prévenu qu’il « tout est possible » Pour éviter cette OPA, le gouvernement du socialiste Pedro Sánchez n’a pas précisé les raisons exactes de sa décision, mais n’a pas caché ses craintes face à cette initiative, qui émanait d’un groupe considéré comme proche du Premier ministre hongrois Viktor Orban, qui n’a jamais caché ses liens avec le président russe Vladimir Poutine. Talgo, seul fabricant espagnol de trains à grande vitesse et longue distance, est considéré comme une entreprise stratégique par l’exécutif.

Ganz Mavag Europe est un consortium hongrois détenu à 55 % par Magyar Vagon et à 45 % par l’entreprise publique Corvinus. Il souhaitait racheter 100 % du capital de Talgo. Depuis 2020, le ministère de l’Économie a renforcé le contrôle des investissements étrangers dans les secteurs jugés stratégiques, notamment « infrastructures critiques »« santé » et le « sécurité »Mis en place au début de la crise du Covid-19, ce système, décrit comme « bouclier anti-OPA »oblige les groupes étrangers souhaitant acquérir plus de 10% du capital d’une entreprise espagnole jugée prioritaire à demander au préalable le feu vert de l’État, via le Conseil des ministres.

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