Quelques semaines plus tard, l’ambassadrice de l’UE à Madagascar, Isabelle Delattre Burger, qui a l’habitude de contester le gouvernement, a publiquement dénoncé la loi lors d’une conférence de presse comme étant « contraire même à la constitution malgache ». Suite à ses propos, elle a été convoquée au ministère des Affaires étrangères pour un interrogatoire.
Un porte-parole de la Commission européenne a déclaré jeudi que Madagascar avait officiellement demandé le remplacement de l’ambassadeur Burger.
Dans une lettre adressée au chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, le ministre malgache des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, a demandé à l’UE de « procéder au remplacement du chef de sa délégation à Madagascar ».
L’UE examine actuellement la demande en collaboration avec le gouvernement malgache, a ajouté le porte-parole de l’UE, avec des plans pour des rotations régulières des ambassadeurs prévues pour septembre.
Clara Randrianjara, directrice de la communication du ministère malgache des Affaires étrangères, s’est refusée à tout commentaire auprès de l’AFP, soulignant que « cette lettre aurait dû rester confidentielle ».
Fin février, la Haute Cour constitutionnelle de Madagascar a confirmé le volet castration chirurgicale du projet de loi, tout en excluant la castration chimique en raison de son « caractère temporaire et réversible » qui ne « neutraliserait pas de manière permanente les prédateurs sexuels ».