DÉCRYPTION – Trois ans après le dernier « non » à l’indépendance, les divisions sont ravivées par une révision de la Constitution sur le corps électoral. Alors que les députés s’y penchent lundi, le chef de l’Etat a indiqué dimanche vouloir relancer les négociations en vue d’un accord global.
Un vote à Paris risque-t-il d’embraser Nouméa ? L’Assemblée nationale examine dans l’hémicycle, lundi et mardi, une réforme de la Constitution cruciale pour la Nouvelle-Calédonie mais contestée. Malgré les tensions sur place, le gouvernement semble vouloir suivre son calendrier : adoption du texte mardi par les députés lors d’un vote solennel, puis Congrès à Versailles par le 1euh juillet, pour sceller cet amendement constitutionnel à la majorité des trois cinquièmes. En attendant, Emmanuel Macron souhaite que le gouvernement relance les négociations avec les élus calédoniens à Paris, comme il l’a annoncé dimanche.
Critiqué au Parlement par la seule gauche, ce projet de réforme déchire, à Nouméa, les non-indépendantistes et leurs rivaux indépendantistes. La raison des tensions : ce texte prévoit d’élargir le corps électoral pour les élections provinciales, scrutin le plus important de l’archipel, puisqu’il compose les assemblées des trois provinces et, indirectement, les…