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Macron se dit « pas du tout » satisfait de l’idée d’une cotation principale de TotalEnergies à New York

« Lorsque nous réglementons, nous devons être sûrs de ne pas sur-réguler »a expliqué le chef de l’Etat lors de l’entretien.
Thibault Camus / REUTERS

«Je serais très surpris. J’attends une confirmation, j’ai compris que c’étaient des rumeurs », a déclaré le chef de l’Etat dans un entretien à Bloomberg.

C’est non. Interviewé par Bloomberg ce lundi, en marge du sommet « Choisissez la France », à Versailles, le président de la République s’est à son tour opposé à l’idée d’une cotation principale de TotalEnergies à New York. Interrogé pour savoir si cette perspective lui conviendrait, le chef de l’Etat a répondu sans ambiguïté : « Pas question. Je serais très surpris. J’attends une confirmation, j’ai compris que c’étaient des rumeurs »a relevé Emmanuel Macron, dans un entretien à Bloomberg.

Le locataire de l’Élysée revient alors sur la compétition internationale entre l’Union européenne, l’Asie et l’Amérique. « Lorsque nous réglementons, nous devons être sûrs de ne pas sur-réguler »a développé le chef de l’Etat, estimant que « nous avons besoin de beaucoup plus d’investissements » en Europe. « L’Union européenne est l’endroit le plus ouvert au monde, mais nous ne pouvons pas survivre quand il y a en même temps des subventions et des capacités de production excédentaires en Chine, des protections dans certaines parties du marché et l’IRA (… ), aux Etats-Unis. Ça ne marche pas »a jugé Emmanuel Macron. « Nous voulons protéger notre économie »il a alors insisté, l’appelant « besoin » le durcissement des positions européennes vis-à-vis de ses concurrents.

Quelques jours plus tôt, début mai, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, avait déjà exprimé son opposition à cette démarche formulée par le patron du géant français. « Je suis là pour m’assurer que cela n’arrive pas. »a dit sans détour le membre du gouvernement, regrettant « une décision qui est grave ». « Il est important de garder Total, de garder le siège social de Total en France et que la cotation principale de Total reste en France »a déclaré le patron de Bercy. « Est-ce l’intérêt suprême de la nation de conserver le siège social de Total en France et la principale cotation de Total en France ? Oui. Et donc, je me battrai pour cela, car c’est l’intérêt supérieur des Français. »

Fin avril, le directeur de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, avait indiqué qu’il étudiait la possibilité d’une cotation principale de son groupe aux Etats-Unis. « Nous sommes confrontés à une situation dans laquelle les actionnaires européens sont vendeurs ou stables, tandis que les actionnaires américains sont acheteurs. Alors, qu’est-ce qui serait le plus pratique pour les actionnaires américains ? Préfèrent-ils les actions dont la cotation principale se situe à New York ou en Europe ? Je crois que lorsque vous posez la question, vous avez la réponse », a expliqué l’homme d’affaires. Déclenchant aussitôt une levée de boucliers de la part de l’État, qui appelle l’entreprise à « Choisissez la France » à son tour.

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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