Le président français a déclaré ce mardi que « le présent et l’avenir » du Sahara occidental, territoire contesté, « s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine ».
Emmanuel Macron a réaffirmé ce mardi 29 octobre devant le Parlement du Maroc à Rabat, que « le présent et l’avenir » du Sahara occidental « s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine », suscitant de vifs applaudissements des élus.
« Cette position n’est hostile à personne », a assuré le président français en réponse aux critiques de l’Algérie, qui soutient les indépendantistes sahraouis du Front Polisario dans ce territoire contesté.
« Et je le dis ici aussi avec beaucoup de force, nos opérateurs et nos entreprises accompagneront le développement de ces territoires à travers des investissements, des initiatives durables et solidaires au bénéfice des populations locales », a-t-il ajouté.
Crise avec Alger
Cette ancienne colonie espagnole, considérée comme un « territoire non autonome » par l’ONU, oppose depuis un demi-siècle le Maroc au Front Polisario. Après que les États-Unis ont reconnu la souveraineté du Maroc sur ce territoire, Rabat a accru la pression sur la France pour qu’elle fasse de même.
Le 30 juillet, Emmanuel Macron a fini par considérer dans une lettre adressée au roi Mohammed VI que l’avenir du Sahara occidental s’inscrivait « dans le cadre de la souveraineté marocaine », ouvrant la voie à un réchauffement avec Rabat et par extension à une nouvelle crise avec Alger, qui a rappelé son ambassadeur à Paris.
Ce réalignement de la position française avait ouvert la voie à cette visite d’État, maintes fois reportée jusque-là.
Une « nouvelle page »
« L’autonomie sous souveraineté marocaine est le cadre dans lequel cette question doit être résolue et le plan d’autonomie de 2007 » proposé par le Maroc « constitue la seule base pour parvenir à une solution politique juste, durable et négociée, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies. Conseil », a insisté mardi le président français.
« Ancrée dans l’histoire, respectueuse des réalités et prometteuse pour l’avenir, cette position est celle que la France mettra en œuvre pour soutenir le Maroc dans les instances internationales », a-t-il promis.
Selon lui, « cela nous permet d’ouvrir une nouvelle page », y compris « avec tous ceux qui veulent agir dans le cadre d’une coopération régionale en Méditerranée avec les pays voisins du Maroc et avec l’Union européenne ».