Macron et Scholz favorables à un produit d’épargne européen pour relancer la croissance – 28/05/2024 à 20:19
La France et l’Allemagne souhaitent créer un « produit d’épargne européen » afin de mobiliser les capitaux privés pour la croissance, a déclaré mardi le président français Emmanuel Macron.
« Nous avons décidé ensemble d’appeler à la création d’un produit d’épargne européen », a déclaré le dirigeant français lors d’une conférence de presse en Allemagne aux côtés du chancelier Olaf Scholz, regrettant que, faute d’instruments adéquats actuellement, des centaines de milliards d’euros soient » quitter le sol européen pour investir » aux Etats-Unis.
L’Union européenne souffre de la fragmentation de ses marchés de capitaux, répartis entre les différents pays membres.
Il discute depuis des années de propositions visant à bénéficier d’effets d’échelle comparables à ceux du marché américain. Mais ces débats butent sur des intérêts divergents au sein des Vingt-Sept.
Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, avait déjà lancé, en février, l’idée d’un « produit d’épargne européen » auprès des Etats de l’UE qui le souhaitaient.
A moins de deux semaines des élections européennes, Olaf Scholz et Emmanuel Macron doivent discuter mardi soir à Meseberg, près de Berlin, d’une feuille de route franco-allemande pour stimuler la compétitivité de l’UE face à la concurrence chinoise. et les États-Unis.
Ils souhaitent notamment des avancées décisives sur l’Union des marchés des capitaux (UMC), un « supermarché du financement » qui peine à voir le jour depuis des années au sein de l’UE. Paris et Berlin ne se sont pas encore mis d’accord sur tous les termes de ce projet.
« Pour mobiliser les investissements nécessaires, nous devons réfléchir sérieusement à la question d’un marché financier européen véritablement intégré, structuré autour d’une union bancaire et d’une union des marchés des capitaux », ont écrit les deux dirigeants dans une tribune commune lundi dans le quotidien Financial Times, regrettant que « trop d’entreprises se tournent vers l’autre côté de l’Atlantique pour financer leur croissance ».