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Macron et Mélenchon plongent, Glucksmann s’envole

A cinq jours du premier tour des élections législatives anticipées, la cote de popularité d’Emmanuel Macron est en baisse, tandis qu’Édouard Philippe, Jordan Bardella et Marine Le Pen montent sur le podium, selon le baromètre politique Odoxa-Mascaret de juin publié ce mardi.

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La popularité d’Emmanuel Macron a chuté depuis la dissolution

Pour 72% des Français interrogés, Emmanuel Macron n’est pas un bon président de la République. Cela représente une perte de 6% par rapport au mois de mai, avant la dissolution. « Emmanuel Macron a aussi dissous sa cote de popularité », ironise Gaël Sliman, président d’Odoxa.

Gabriel Attal fait mieux, avec 56% d’avis négatifs, contre 58% le mois dernier. Le trio de tête de la « liste des adhérents » reste inchangé, avec Édouard Philippe (40 %), Jordan Bardella (36 %) et Marine Le Pen (36 %).La surprise vient de la quatrième place : après son succès aux élections européennes, Raphaël Glucksmann grimpe de 13 points et obtient 33% de soutien des sondés, « la plus forte hausse de l’histoire de notre baromètre politique », selon Gaël Sliman. Il devient l’homme fort de la gauche, devant Fabien Roussel (29%), François Ruffin (28%), François Hollande (27%)… et loin devant Jean-Luc Mélenchon, qui perd 6 points à 21 ans. e

lieu avec 14% d’adhésion.

« Jamais depuis longtemps autant de dirigeants de gauche n’avaient connu une telle progression et été aussi bien classés dans notre classement », confirme-t-il.

Jean-Luc Mélenchon « brise »

Quand on regarde les résultats selon que les sondés sont partisans de gauche ou d’extrême gauche, le message est clair : le leader LFI est loin derrière Raphaël Glucksmann, François Hollande (qui a fait une entrée remarquée dans l’enquête après sa candidature) , François Ruffin, Fabien Roussel, Manon Aubry… et même Édouard Philippe.

« Jean-Luc Mélenchon est littéralement brisé », atteste Gaël Sliman. « Cette chute de la maison Mélenchon et cette déferlante de dirigeants de gauche apparaissant plus « modérés » se retrouve aussi chez le « peuple de gauche ». »

Si les personnes interrogées sont des sympathisants de droite et d’extrême droite, le RN remporte des soutiens auprès de Jordan Bardella, Marine Le Pen et Marion Maréchal. Éric Ciotti fait une belle rentrée après son passage controversé au RN et obtient la quatrième place, avec 13 % de plus que le mois dernier.

Des personnalités qui provoquent l’adhésion… et le rejet

Cependant, le « dossier de rejet » montre certaines ambiguïtés. Ainsi, Jean-Luc Mélenchon est à égalité sur le podium avec Éric Zemmour (68%), suivi d’Anne Hidalgo (57%).Mais si Marine Le Pen est sur le podium des adhésions, elle est en 6 eposition sur la grille de rejet. Et Jordan Bardella est en 8 e position ex æquo

avec Manon Aubry.

Les personnalités les moins rejetées sont Édouard Philippe (27%), Raphaël Glucksmann (22%), Fabien Roussel et Bernard Cazeneuve (32%).

81% des Français sont intéressés par les élections législatives

En revanche, les Français interrogés sont clairs : ils sont très majoritairement intéressés par les élections législatives, à 81 %. « Cela promet une participation massive, bien supérieure à celle mesurée lors de l’élection européenne », estime Gaël Sliman.

« C’est cette participation massive qui, paradoxalement, favorise clairement le RN dans nos projections de sièges, malgré la poussée de la gauche », poursuit le président d’Odoxa. « En effet, avec une telle participation, on devrait observer plus de 170 triangulaires qui, sans retrait « républicain », favorisent le parti de Marine Le Pen. »

Les électeurs sans avis sur le RN seront déterminants

Pourtant, les Français ne souhaitent pas particulièrement cette victoire annoncée du RN : seuls 28% d’entre eux seraient contents de cette arrivée de Jordan Bardella à Matignon. Beaucoup plus de personnes (42 %) pensent que ce serait « une mauvaise chose ».« La diabolisation réussie du RN et de ses dirigeants se lit sur un papier 3 e

catégorie de Français interrogés sur cette possibilité d’une victoire du RN : ceux qui, finalement, ne souhaitent ni ne craignent son arrivée au pouvoir », analyse Gaël Sliman. Ces derniers sont aussi nombreux (29%) que ceux qui aspirent à une gouvernance RN (28 %). Ce sont eux qui, finalement, sans vraiment le vouloir, se préparent à « les laisser accéder au pouvoir ».

Baromètre politique de mai d’Odoxa avec Mascaret pour la presse régionale et Public Sénat, établi à partir d’un échantillon de 1002 Français interrogés en ligne les 19 et 20 juin 2024, selon la méthode des quotas.

William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.
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