Les appels au compromis d’Emmanuel Macron n’y changeront rien : un caprice a suffi à mettre tout un pays dans l’impasse.
Quand vient l’heure des conséquences, le président ne semble pas mécontent de lui-même. Il reconnaît sa défaite, celle du RN, la logique minoritaire qui caractérise la nouvelle Assemblée comme si elle était le résultat d’une évolution inéluctable des événements. Mesure-t-il vraiment à quel point son choix désastreux de dissolution a dégradé la politique ? Ce n’est pas une épreuve, mais une torture que le chef de l’État nous a fait subir. Une déstabilisation soudaine au soir des élections européennes et, derrière, une campagne névrotique où la raison a cédé à toutes les émotions. « Guerre civile », « fascisme », « faillite »…
Les grandes craintes ont d’abord été entretenues contre le RN, défait dans les urnes, puis contre La France Insoumise, soutenue dans les urnes. C’est l’une des nombreuses contradictions de cette folle période, ceux qui, comme Gabriel Attal, préconisaient même le vote LFI pour contrer le RN, s’indignent aujourd’hui de voir le député Thomas Portes flirter avec l’antisémitisme…
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