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En début de semaine, le président de la République aurait déclaré en Conseil des ministres que le Premier ministre israélien ne devait « pas oublier que son pays a été créé par une décision de l’ONU ».
Emmanuel Macron s’est donné quelques jours pour répondre. Après des propos rapportés par le président de la République en Conseil des ministres ce mardi, selon lesquels il aurait suggéré à Benjamin Netanyahu de ne pas « oubliez que votre pays a été créé par une décision de l’ONU »– pour « qu’il ne s’en libère pas » -, le chef de l’Etat a essuyé une vague de critiques. Provoquant une vive polémique auprès du Premier ministre israélien. En déplacement à Bruxelles pour un Conseil européen, il a fermement dénoncé ces fuites.
« Les Conseils des Ministres sont rapportés à la presse par le porte-parole du gouvernement (Maud Bregeon, NDLR) et un communiqué de presse »a rappelé d’emblée le chef de l’État. Avant d’accuser ses ministres, présents chaque semaine autour de la table de l’Élysée, de « manque de professionnalisme ». « Il appartient à chaque participant de respecter les règles et ses fonctions par éthique, par discipline personnelle afin de ne pas diffuser d’informations fausses, tronquées ou sorties de leur contexte », siffla-t-il.
« Pas besoin de ventriloque »
« Étourdi »Emmanuel Macron a également profité de son intervention pour s’en prendre au «journalistes et commentateurs»leur conseillant de « traiter les rumeurs et les propos rapportés avec les précautions nécessaires. » « Si des mots rapportés, tronqués et déformés sont mis entre guillemets, cela ne sert plus à rien de tenir des conférences de presse ou de répondre à vos questions », tonna-t-il devant son public, y voyant le signe d’un « désintégration du débat public ». Et de conclure, en guise d’avertissement pour l’avenir : « Je pense en dire assez sur la situation au Moyen-Orient pour ne pas avoir besoin d’un ventriloque. »
