Macron décore le couple Klarsfeld, « militants de la mémoire » de la Shoah
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Macron décore le couple Klarsfeld, « militants de la mémoire » de la Shoah

Macron décore le couple Klarsfeld, « militants de la mémoire » de la Shoah

Le président français Emmanuel Macron a décoré lundi à Berlin Serge et Beate Klarsfeld, qui ont traqué sans relâche les nazis après la guerre, saluant leur « lutte contre l’oubli » mais admettant que le « travail » contre l’antisémitisme « n’est pas fini ». « Votre couple cristallise ces décennies de voyages parcourus ensemble » entre la France et l’Allemagne, a lancé M. Macron, en leur décernant les insignes de Grand-Croix et de Grand Officier de la Légion d’honneur lors d’une visite d’Etat en Allemagne.

Il évoque la rencontre improbable entre l’étudiant juif français, dont le père a été assassiné à Auschwitz, et la fille au pair allemande, en 1960, à Paris. Les deux, «militants de la mémoire et de la justice»entament un combat de longue haleine pour démasquer les nazis passés inaperçus après la Seconde Guerre mondiale et œuvrer à la reconnaissance de la Shoah, a rappelé le chef de l’Etat.

« Le travail n’est pas terminé »

« Vous (avez) lutté contre l’impunité et l’oubli »celui des victimes de l’Holocauste dont « tu ressuscites la mémoire, les visages », a également rappelé Emmanuel Macron. En France, Serge Klarsfeld publie en 1978 « Le Mémorial de la Déportation des Juifs de France »établie à partir de la liste des déportés (76 000). « Vous avez permis à notre Europe de regarder son histoire en face (..) de réfuter toutes les falsifications de l’histoire de France (..) de changer la conscience allemande »a lancé Emmanuel Macron.

« La bonne mémoire (est) celle qui permet aussi de rester vigilant face à l’antisémitisme, au négationnisme, à la xénophobie »il a prévenu. « Le travail n’est pas terminé, je le sais ». Emmanuel Macron n’a pas fait allusion aux positions récentes et controversées du couple en faveur du parti d’extrême droite du Rassemblement national de Marine Le Pen. Tous deux estiment que le parti a rompu avec l’antisémitisme de son prédécesseur, le Front national de Jean-Marie Le Pen, et qu’il « est entré dans le cercle des partis républicains ».

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