ENTRETIEN – L’ancien candidat à la présidentielle défend le programme du Nouveau Front populaire, tout en réglant des comptes à gauche. Le leader des Insoumis revient également sur la « purge » interne et les ambitions de François Ruffin.
Ancien député des Bouches-du-Rhône, Jean-Luc Mélenchon a été candidat à trois reprises à l’élection présidentielle, sous la bannière du Front de gauche (2012) puis de La France insoumise (2017, 2022).
LE FIGARO. – Smic à 16h00 euros, retraite à 60 ans ans, indexation des salaires à l’inflation… Alors que la France a une dette de 3 000 milliards d’euros, le programme du Nouveau Front Populaire risque d’accélérer la détérioration économique du pays ?
JEAN-LUC MÉLENCHON. – C’est un grand classique ! À chaque élection, le programme de la gauche est assimilé à la ruine du pays. Mais la ruine est déjà là ! Nous traitons cette question avec le plus grand sérieux. Selon les calculs de notre parti, d’ici cinq ans, il y aura au total 200 milliards d’euros de dépenses publiques et 230 milliards de recettes pour l’État. Comment ? Par une relance de l’activité. Les dépenses sociales créent du bien-être, qui permet la consommation, qui à son tour produit de l’emploi et…